Orléans fut une place forte gauloise dans l’antiquité.

Conquise et détruite par César en 52 avant JC, elle fut reconstruite à la romaine.

En cette année de grâce 2011, un rassemblement digne des assemblées annuelles des druides de la tribu des Carnutes à eu lieu.

Ainsi, le 10 décembre dernier, le palais de la cité, le palais des sports d’Orléans,  était envahi par une tribu étrange.

La Gaule ou plutôt les gaules étaient de retour après tant d’années.

Les Gaules sont ces armes mystérieuses que transportent les chefs de clans sur leur véhicule. Ces armes sont utilisées par les membres de la tribu pour combattre leur ennemi de toujours, l’apesanteur.

Bref, vous avez compris que les perchistes étaient de sortie.

Levé à 5 heures, j’ai pris une douche fraiche afin de mieux me réveiller.

Après avoir fixé les Gaules sur le véhicule, j’ai pris la longue route qui mène à Rome.

Le brouillard donne un air mystérieux à mon voyage.

Ne voyant pas grand-chose, je roule à faible vitesse comme le conseille la dame à la radio.

Je me dis qu’il vaut mieux arriver 5 minutes en retard dans notre monde que 50 ans en avance dans l’autre.

Rome…ROME…c’est surement très beau en cette saison mais, moi je m’arrête à Orléans.

Comment ? Vous dites qu’Orléans n’est pas sur la route de Rome ?

Tout le monde sait que tous les chemins mènent à Rome.

J’ai pris celui qui passe par Orléans.

Et si ça ne vous plait pas, vous pouvez toujours cliquer sur une autre page.

Vous êtes toujours là ? Bon, alors je continue.

Enfin arrivé, je dépose les perches dans l’arène et je dis bonjour aux amis.

Je dis bonjour aux amis.

Je dis bonjour aux amis.

Ben quoi ? J’ai beaucoup d’amis.

Je dis aussi bonjour aux autres.

Tout le monde est venu. Tous les clans semblent représentés.

Jeanne d’Arc  brûlait d’envie de venir, mais elle n’a pas pu descendre. Elle est restée  ici et là, un peu partout, au gré du vent.

Valentine et Lavinia semblent bien réveillées.

Elles ont leur concours à 9 H.

Les voilà lancées à la conquête des hauts sommets.

Elles ne sont pas sur le même sautoir aux courses d’élan opposées.

Je reste vigilant. Je cherche comme toujours à privilégier l’athlète et ne suis pas avare d’efforts pour suivre l’échauffement.

Les concours débutent à  l’heure. Celui de Lavinia va un peu plus vite que celui de Valentine.

Lavinia efface 2m61 puis 2m81 au premier essai alors que Valentine n’a fait qu’un saut (réussi) à 2m41.

Ben voyons, elles doivent sauter en même temps et avec la même perche. Ce n’est pas facile.

Heureusement que les juges sont compréhensifs et qu’ils font passer une autre fille avant Valentine.

Ce sera un échec pour Lavinia (3m01) suivi d’un succès pour Valentine (2m81).

Je commence alors à penser à cette paëlla promise par Fabrice quand Valentine aura porté son record à 3m.

J’imagine même déjà Fabrice au travail.

Lavinia passera 3m01 à son troisième essai.

Elle n’ira pas plus haut mais l’objectif du jour était de reproduire en compétition les progrès techniques réalisés à l’entrainement.

Alors que je vais voir Valentine qui vient d'échouer à son deuxième essai à 2m81, je reçois un sms de Solène qui souhaite avoir des nouvelles de filles.

Solène est en partiel à Paris et trouve le temps de penser aux autres. C’est fort. Elle a accepté son rôle de chef de bande.

J’arrive vers Valentine. L’heure est grave.

Vous pouvez fermer les yeux pour vous imaginer la scène.

En fait, gardez-les ouverts pour lire la suite.

Je dois donner le bon conseil. Celui qui fait réussir.

Bon, je me lance.

« Tu ne penses qu’à toi, égoïste. Pense un peu à moi. Pense à ma paëlla que ton père doit me préparer. Je l’imagine déjà en train de mijoter (là, je parle de la paëlla pas de Fabrice) et toi, tu coupes le feu. Ne t’inquiète pas, tu seras invitée aussi. »

Je suis trop fort, j’ai trouvé les mots justes. Valentine passe au 3^ème essai.

Elle enchaine même les 2m91 au premier.

J’ai la classe.

Valentine échoue ensuite à 3m01. Adieu gambas, langoustines, moules et cuisses de poulet.

Mais bienvenue au nouveau record  personnel de Valentine.

Voilà que j’entends des voix.

Mais non, c’est bien Pierrick qui vient d’arriver.  Il saute à 15 h 00.

Il s’entraine maintenant avec mon pote de Montreuil.  Ce changement lui demande un temps d’adaptation. Il doit réussir à sortir de sa période de doute qui dure depuis fin juin.

Mais je pense que très bientôt nous aurons le bucheron 2, le retour.

Je dirais juste qu’il faut un sacré mental pour oser se présenter à un perche élite tour dans ces conditions. Il a su relever ce défi. Bravo Pierrick, c’est un bel exemple.

Il n’est malheureusement pas le seul dans ce cas.

Solène traine son boulet aussi depuis quelques jours.

Il est presque 17h00 quand elle arrive à la salle. Son partiel semble s’être bien passé.

Juste le temps de me saluer et la voilà partie faire le tour de la salle pour dire bonjour à …ben tout le monde.

C’est à ce moment qu’il m’arrive une chose étrange alors que je me trouvais en haut de l’escalier qui mène à l’accueil.

Je jette un bref coup d’œil en bas de ce dernier en pensant fortement aux consignes importantes que je dois donner à Solène.

J’aperçois,  sans vraiment apercevoir, deux jeunes femmes. Aveuglé par mes pensées, j’ai juste eu le temps de trouver que l’une d’elles ressemblait à tante Céline.

Je me dirigeais vers l’objet de mes pensées quand j’entends : « sympa le mec, il tape la fuite. »

Cette voix qui ne m’est pas inconnue me stoppe net.

C’est celle de maman Lucie.

Je suis comme Titi quand il dit « tiens, j’ai cru voir un gros minet ».

Moi, j’ai vu deux petites minettes.

Quelle superbe surprise. Je n’aime pas beaucoup les surprises, mais celle-ci, je l’adore.

Après avoir donné mes consignes à Solène, je cours rejoindre mes visiteuses.

Le moment de les quitter pour me concentrer sur l’échauffement de Solène arrive déjà.

Elle semble mieux que jeudi. Les marques sont bonnes.

La présentation au public est enfin terminée.

Solène se présente face à la première barre placée à 3m41.  Elle est seule à débuter à cette hauteur.

Le premier essai m’attriste. Solène ne déclenche pas.

J’imagine sa souffrance,  elle qui a participé à une grande finale européenne l’été dernier.

Mais Solène est une compétitrice.

Elle me sort un super saut au deuxième essai. Une grande maitrise car elle n’a qu’une petite perche.

J’ai demandé à Solène de prendre une perche plus dure.

Après avoir échoué deux fois à 3m61 sans avoir déclenché, Solène me dit qu’elle n’a pas confiance en cette perche. Elle sait que c’est une petite perche, mais elle sent que ça bloque.

Elle décide alors de reprendre la précédente en me disant qu’elle préfère échouer en ayant vraiment tenté le saut.

Et arriva ce qui devait arriver, Solène passe 3m61 à son 3^ème essai.

Je suis super content car j’ai devant moi une vraie perchiste de combat. Solène donne tout même quand elle n’a plus rien à donner.

Bon, elle en restera là, mais quel combat.

Voilà,  il nous reste plus qu’à suivre la fin du concours.

Un concours où Vanessa Boslak  signe un super retour à la compétition en passant 4m51.

L’heure du retour sur Paris arrive à 23h30.

Le temps de déposer Solène chez elle et je retrouve ma voiture à Voisins-le-Bretonneux vers 2h00.

Et là, il me faut gratter et gratter encore avant de pouvoir poursuivre ma route et retrouver enfin mon chez moi.

Il est 3h00, je vous dis bonne nuit.