Voilà une semaine que les interclubs sont passés et il n’y a toujours rien sur le site.

Alors je me lance. N’ayez pas peur, je ne vais pas vous écrire un roman sur la perche.

J’aimerai que le récit de  cette compétition d’équipe soit  aussi un travail d’équipe.

Je veux bien me lancer pour l’échauffement, pour l’introduction.  J’espère que mes collègues poursuivront. Si la conclusion pouvait revenir à Max, l’ouvrage serait de qualité.

Bon, j’ai l’ordinateur. J’ai la page blanche. Deux doigts suffiront pour les touches du clavier.

Il ne me reste plus qu’à ranger mémoire.

20h00 à Honolulu, 12h00 à Omsk mais 7h00 chez moi, mon téléphone sonne.

Bruno : « Salut jj, on n’est pas encore sur l’autoroute. C’est juste pour te dire que Léa n’est pas à Guy Bo ».

Moi : « Ben, j’sais pas. Elle prend certainement le bus à Guimier. Je n’ai pas son numéro ».

Bruno : « Ca nous arrange ça ». Bip, bip, bip, bip.

Moi : « Merde, il m’a raccroché à l’oreille.

Oui, pas au nez car je tiens mon téléphone à l’oreille.

L’expression « raccrocher au nez » vient peut-être du temps où on tenait une partie de l’appareil à l’oreille et l’autre devant le nez.

Beaucoup disent que cela vient de l’autre expression « fermer la porte au nez ».

Bref, il avait raccroché.

L’affaire se règle rapidement et Bruno prend la route pour Reims en passant me chercher à  Colombes.

Je lance un « bonjour tout le monde » en montant à l’arrière du véhicule.

Je branche mon GPS pour nous assurer la bonne route car nous avons un doute quant à la première direction à prendre.

Bruno rate la sortie de l’A86 pour récupérer l’A4. En sortant à Saint Maur, il me tient pour seul responsable de son erreur.

Mais tout tombe bien car il souhaitait faire un arrêt pipi.

8h10, Bruno sort du minibus.

8h25, Bruno remonte dans le minibus et nous poursuivons notre chemin pour retrouver l’autoroute et ainsi la direction souhaitée.

Bruno est déjà dans la compétition. Il veut arriver avant Philippe.

Antoine est content.

Il fait beau, la route est belle.

Je viens de me souvenir que je n’ai presque rien mangé depuis vendredi soir. Je le dit à qui veut l’entendre.

Bilel : « Tu prépares le Ramadan ?

Moi : « Pas vraiment, mais…maintenant que j’y pense, j’ai faim ».

Il fait beau, la route est belle.

Il fait beau, la route est belle, mais je me fais un peu chier quand même.

Pour passer le temps et ne plus penser à ce que je pourrais manger, je me replonge dans la journée de la veille.

Nous étions à Conflans-Sainte-Honorine pour notre équipe 2.

J’arrive très tôt sur le stade. Je me dirige de suite vers mon terrain de jeu. Je m’installe tranquillement et me lance dans une petite sieste méritée.

Des perchistes commencent à arriver.

Je me réveille.

Les couleurs du club sont dressées dans la tribune.

 Je vais saluer mes couleurs.

De retour à mon poste, j’invite Valentine et Lavinia à lancer leur échauffement.

Valentine fera 2m60 et Lavinia 3m00.

Vous voyez, j’ai fait court pour ce concours.

J’ai ensuite David et Benjamin. David aimerai bien battre son record. Il fera 20 cm de mieux qu’au premier tour avec 3m40 (nouveau record pour lui).

Benjamin fera comme lui, 20 cm de mieux qu’au premier tour mais avec 4m80.

Je peux quitter le sautoir pour fixer les perches sur le véhicule de Bruno.

Nous arrivons enfin au stade (Reims). Bruno a perdu sa course. Philippe est déjà là.

Antoine et moi portons les perches au sautoir.

Pierrick n’est pas en forme. Il a perdu 5 kg en trois semaines. Ceux qui ont eu le plaisir de le voir à Elancourt au premier tour se poseront la même question : où a-t-il trouvé 5 kg à perdre ?

Je n’ai pas la réponse. Mais je sais qu’il était dans la dernière ligne droite pour sa titularisation dans son travail et qu’il a réussi.

Mais 5 kg, c’est beaucoup. Retirez sa hache à un bûcheron et vous comprendrez.

Nos athlètes sont maltraités par le vent.

Je fais tout ce que je peux pour aider le bûcheron dans sa mission mais je n’ai pas de hache. J’ai juste une lame de scie à métaux dans mon sac. Le vent est fort et de face. Pierrick ne peux faire mieux que 4m60. Antoine, quant à lui, restera plaqué à 4m40.

C’est terrible, le vent est frais. Maintenant, j’ai faim et froid.

Les filles commencent les éducatifs d’échauffement sur le sautoir opposé mis en place par les athlètes du club hôte.

Les filles font un bon concours.

Je peux remettre les perches sur le véhicule et attendre les autres passagers pour prendre le chemin du retour.

Je n’ai toujours rien mangé mais je n’ai pas faim.

Je suis trop fatigué pour avoir faim.

Voilà mes interclubs, je donne le relais à Eric.