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Je souhaitais écrire quelques lignes sur les interclubs. Fabrice ne veut pas que je fasse un article trop long qui ne parle que de perche.
Alors je vous dis juste que j’ai passé une belle journée.
A bientôt.
C’est bon, il est allé sur une autre page ?
Oui.
Alors je continue.
Je me promène depuis ce matin avec un carnet pour noter mes idées et pensées afin de vous conter au mieux ma version de cette journée.
Tous ces ingrédients réunis, je peux vous cuisiner les interclubs revisités par JJ, accompagnés bien entendu d’une sauce à la perche.
Nous aurons en entrée un Samedi 7 mai pour d’autres clubs, comme plat principal notre dimanche 8 mai et pour finir, en dessert, la soirée barbecue.
Si le menu ne vous plaît pas, aller voir sur un autre site. Pour les autres, installez vous bien car le service risque d’être long.
Entrée : samedi 7 mai au service des autres.
Comme le dit Philippe, il y a une véritable fourmilière de bénévoles du club pour mettre en place les haies et autres choses.
Eric m’avait prévenu que le stade était beau. Il était bien plus que ça. Il était magnifique.
Nous avons changé le sens du tapis de perche dès mon arrivée.
Philippe me demande de prendre le commandement des opérations. Je suis un expert pour tourner le sautoir. Je l’ai fait tout seul mardi dernier. Alors avec trois personnes en plus, c’est un jeu d’enfant.
Tout c’est bien passé, les clubs étaient super contents. Nous aussi quand le dernier visiteur du jour à bien voulu quitter le stade.
Franck, l’agent de la ville de permanence ce jour, a réussi son test de sélection pour la marche en équipe deux au deuxième tour.
Il était partout.
Le plat principal : un dimanche 8 mais non chômé façon EASQY.
J’ai retrouvé sur le terrain des bénévoles de la veille dont certains étaient transformés en athlètes.
Je me suis très vite rendu au tapis de perche afin d’y préparer mon plan de travail.
J’ai vérifié mes outils, je suis prêt, il est 10h00.
Je suis prêt à coacher 1/3 des concurrents de la journée.
Faisons un peu de mathématique (il y avait longtemps).
Il y a 9 équipes présentes ce dimanche. Je coach bien évidemment les perchistes des deux équipes du club plus ceux de l’athlé 78 car j’encadre les perchistes de Carrières-sous-Poissy depuis septembre 2009. Pour ceux qui ne le savent pas, Carrières-sous-Poissy se trouve sur Poissy.
J’ai donc 3 équipes représentées sur les concours.
Stacy (A78), un prénom de star pour une belle blonde au regard…masqué par des lunettes de soleil, commence son concours à 2 mètres.
Elle me fait un saut…enfin non, pas vraiment un saut. En fait, elle reste pendue à sa perche.
Les 2m00 effacés au deuxième essai, elle enchaine 2m20 et bat son record au premier à 2m40.
Lavinia, Valentine et Ilse (A78) entrent dans le concours à cette hauteur en passant au premier.
Lavinia a un record à 3m10. J’ai décidé de la faire débuter à ce niveau car ses parents viennent la voir pour la première fois et je ne sais pas comment elle réagira.
Stress ou pas stress, telle était ma question.
Ma peti… [Pardon, elle a grandi de 2,5 cm] ma grande Lavinia semble ne pas trembler.
Je perds ma star à 2m60 alors que les autres filles passent encore au premier.
Le concours avance bien grâce à la compétence des juges.
Le sans faute continue pour mes filles qui accueillent Haïfa à 2m80.
Les 3 mètres auront raison de la combativité de Valentine.
Solène fait une belle entrée à 3m20. Lavinia ne tremble toujours pas face à cette hauteur quelle aimerai voir devenir son nouveau record. Son premier saut n’est pas concluant.
Haïfa échoue comme par compassion.
Ilse en fait autant.
Au deuxième essai, la barre tremble au passage de Lavinia mais ne tombe pas.
C’EST UN NOUVEAU RECORD.
Mais il ne faut pas s’enflammer car la barre va encore monter.
On ne retrouve que Solène, Haïfa et Lavinia à 3m40. La barre monte vite en Elite.
Lavinia échouera de peu, Haïfa aussi.
Solène reste super. Elle retrouve une belle course. Elle retrouve une course tellement belle que sa perche devient trop souple. Elle échoue de peu à 3m60.
Je pense alors avoir un temps de pause, mais les garçons arrivent pour régler leurs marques.
Pierrick, Benjamin et Antoine viennent d’en découdre au disque.
David quant à lui est déjà là depuis un bon moment. Il était présent pour suivre le concours des filles.
David a la pression. Il ne veut pas être battu par Lavinia.
Je retrouve aussi Manu et François de l’Athlé 78.
Nous avions tout mis en œuvre sur le stade et surtout Philippe, Christine et Kofer, mais, il y a toujours un « mais ».
Un homme a trouvé que le tapis de perche était dangereux. Un homme qui ne connait rien au saut à la perche. Un homme toujours désagréable sur les stades.
Il voulait absolument que nous placions des tapis de protection sur les rails des poteaux de perche.
Le problème est que les juges qui ont déjà un gros travail à faire avec 18 perchistes dans ce concours auraient en plus à déplacer presque à chaque saut ces tapis pour bouger les poteaux.
A l’heure où je vous écris on y serait encore.
Je suis intervenu pour lui confirmer ce qui lui a été dit une bonne dizaine de fois par Fabrice.
« On ne peut pas mettre de protection qui de plus ne servent à rien sinon donner plus de travail aux juges ».
« Vous êtes qui vous ? Vous n’êtes pas juges », me crache-t-il.
« Je suis entraîneur monsieur et vous êtes chez moi ici. »
« Et bien on ne viendra plus. »
« Tant mieux, je ne vous ai pas invité. Ce sont les athlètes que nous recevons. J’avais donné des consignes à l’entrée, mais vous avez visiblement réussi à passer.»
J’ai fini par mettre un tapis à un poteau pour qu’il parte. Les juges l’on retiré presque aussi tôt.
Je risque un rapport pour ça. Mais ce n’est pas grave. J’en ai déjà eu un il y a deux ans alors que je n’avais rien fait. Je n’ai jamais su qui avait pondu ce torchon.
Le pire dans tout ça est que notre parasite ne respectait rien. Par exemple, alors qu’on venait de lui dire d’éviter de passer la ligne d’arrivée pour ne pas perturber la photo finish, il répond « Moi, je passe » et passe.
Bon, bref, le concours masculin est lancé.
David réalise un beau concours. Il bat Lavinia aux essais.
Je dois attendre 4 mètres pour voir Antoine faire son premier saut.
Il repousse sa perche avec un soupçon de timidité. Le vent repousse sa perche sur la barre qui ne tarde pas à tomber. La juge aux drapeaux lève le rouge.
Je ne suis pas d’accord car deux sauts avant, un ami perchiste a fait la même chose et son saut a été validé après avoir été refusé par ces mêmes juges.
Je voulais que le saut d’Antoine soit validé aussi. Les juges ont refusé. C’est aussi ça la compétition.
Ce petit détail ne retire rien à la qualité de leur prestation.
Le deuxième essai est le bon.
Mes hommes en rouges (A78) sautent à 4m20. L’un passe au premier et l’autre au deuxième.
Tout mon petit monde passe les 4m40 au premier essai.
Tous sauf Pierrick qui débute à la hauteur suivante.
Les trois hommes du club passent au premier. C’est beau.
Manu (A78) et François (A78) passent au deuxième. Ils franchissent aussi 4m70 alors que les stroumphs ont fait l’impasse pour se présenter devant une barre à 4m80.
Antoine est terrible au premier. Je suis content.
Le bûcheron n’est pas venu pour rigoler. Il vole au-dessus du stade.
David vient de comprendre pourquoi j’ai donné ce surnom à Pierrick et trouve qu’il ne pouvait y en avoir un autre.
Ma mission devient intense. Alors que je donne mes consignes au perchiste qui vient de sauter, je dois observer et analyser le saut de celui qui s’élance.
C’est une gymnastique cérébrale à haut risque.
Benjamin et François ne passent pas 4m80.
Manu et Antoine subissent le même sort à 4m90.
Pierrick se retrouve donc seul à 5 mètres.
J’ai le sentiment qu’il va encore nous faire un beau 4m80 pour le premier tour des interclubs. Mais je refuse et je sors mes dernières cartes.
Contrairement à ce qu’on peut voire dans les résultats de la compétition, Pierrick n’a pas fait l’impasse à son troisième essai à 5 mètres.
Le perchiste est fou, oui, mais pas con. Pourquoi faire une telle connerie aux interclubs ?
Pierrick a effectué son troisième essai et franchi cette hauteur.
Ensuite, j’ai retrouvé le Pierrick champion de France national en salle. Il me fait un saut à montrer dans les écoles de perche dès sa première tentative à 5m20 (un saut monstrueux).
Il pousse le bouchon encore plus loin en demandant 5m40.
Il échoue de peu. Je l’ai dit et je le dis encore : Pierrick peut et doit aller encore plus haut.
Voilà, le temps de cuisson de ce plat était bon. Après 7 heures au sautoir, j’étais presque trop cuit.
J’ai regardé les relais sans vraiment les voir. J’avance tous feux éteints.
La dernière course terminée, je participe au rangement du stade comme trop peu de personnes malheureusement.
Le dessert : le barbecue.
Le feu a été lancé un peu trop tôt car les coureurs du 4x400 m pouvaient sentir les saucisses en traversant le nuage de fumée qui semblait vouloir participer à la compétition.
Il pleut des bouchons de champagne. Je suis volontaire pour aider à éponger avant l’inondation.
Nous passons tous et toutes une bonne soirée.
J’ai mangé en bien belle compagnie.
Le moment de se dire au revoir arrive bien trop vite. J’aurai aimé que cette soirée dure encore.
J’aime imaginer qu’il y en aura d’autres.
A bientôt.09/11 | > | ||
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