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Une semaine seulement après la merveilleuse leçon d’athlétisme offerte par nos champions à Bercy, nos jeunes ont écrit une nouvelle page de l’histoire de notre club.
Encore une fois, je tiens à dire merci, non, MERCI mesdames et messieurs les bénévoles. Vous nous permettez de travailler dans les meilleures conditions pour former les athlètes.
Beaucoup sont partis vendredi vers cette belle salle d’Aubière. J’ai pris la route le samedi matin avec Eric (chauffeur et chef de bande), Justine et Lavinia.
Je devais passer chez Lavinia pour la conduire au lieu de départ imposé par Eric.
J’arrive donc.
Je me gare.
Et là, mon frein à main me reste dans la main. C’est un départ pour une belle aventure comme j’aime.
Pas de problème, je laisserai une vitesse enclenchée en stationnant au stade.
Nous avons rendez-vous à 9h00. Eric a été clair et précis. Nous devions partir à 10h00 mais il a souhaité avancer le départ en me demandant si ça ne faisait pas trop tôt pour moi (j’habite à 45 minutes).
Eric arrive, il est 9h15, nous pouvons partir. Ouf, les filles parlaient Pokémon et je n’y connais rien.
Nous faisons bonne route. Eric et moi apprenons beaucoup de choses au sujet de nos passagères.
Non, non, n’insistez pas. J’ai promis de ne rien dévoiler.
Ma concentration augmente au rythme des kilomètres.
Solène a sa finale à 17h10. Vous connaissez bien Solène. Certains aiment à dire qu’elle est moins investie dans l’athlétisme cette année. Ils disent peut-être d’autres choses.
Ils ont sûrement raison. Nous n’allons pas nous fâcher avec de petites gens. Mais sachez que nous retrouverons le stade en avril et que je suis poisson ascendant piranha.
Je retrouve une Solène souriante en arrivant.
C’est cool.
Elle a un petit coup de chauffe dans la chambre d’appel. Un juge vérifie les pointes pour s’assurer que les filles n’ont que du 6 millimètres et non du neuf.
Evidemment, Solène a du neuf. Elle change donc ses pointes très vite, aidée par un perchiste.
C’est ça aussi le saut à la perche. Ensuite arrive le : « où est mon maillot de club ? ».
Heureusement il n’est que bien rangé dans le sac. Il est là où Solène ne le met jamais.
C’est tellement plus facile à trouver (pfffffffffffffffffff).
Je vais avoir droit à un échauffement comme j’aime. Les trois dernières compétitions, nous avons travaillé sur un nouvel échauffement Solène et moi.
Des amis entraineurs me saluent en me félicitant des progrès qu’ils observent chez Solène.
Je suis content car elle a travaillé dur pour ce résultat. Mais nous ne sommes pas encore satisfaits. Solène en veut plus.
Le concours débute à 2m80. Solène devra attendre que la barre soit placée à 3m50.
Pourquoi ? Parce que je l’ai décidé. Pour moi, la course vers le podium ne peut débuter qu’à 3m50.
Elle devra patienter une bonne heure avant de commencer. Une longue heure d’attente. Elle me confiera plus tard qu’elle a mangé une orange pour se réveiller. Je ne savais pas qu’une orange avait ce pouvoir.
C’est les jambes tremblantes qu’elle se présente en bout de piste. Je crois que je tremble aussi. Je ne tremble pas bien longtemps car lavinia vient me rejoindre dans la tribune.
Je ne peux pas trembler devant mes athlètes.
Le saut est efficace à défaut d’être parfait.
Elle fait l’impasse pour se retrouver à 3m70.
Cette hauteur franchie, il nous faut penser à la stratégie.
Je demande à Solène de faire l’impasse à 3m75 et de changer de perche. Elles ne sont plus que 4 devant les 3m80 que les juges viennent de placer.
Elle doit prendre la perche avec laquelle elle n’a pas encore vraiment réussi à sauter cet hiver.
Son premier saut n’est pas digne d’elle. Il ressemble à ceux de la semaine passée.
Je lui transmets en trois mots le résultat de mes observations.
Le deuxième essai est bien, sans plus. Mais ça passe.
Encore un vilain premier saut pour 3m85. Mais Solène est assurée d’avoir une médaille.
Et voilà que Solène me sort un super deuxième essai. Une course dont j’ai souvent rêvé mais jamais espéré.
Je ne l’ai jamais espérée car je savais que je la verrais un jour.
Une liaison course-impulsion issue du même rêve.
Bref, elle fait un super saut.
Elle ne passe pas les 3m90, et se contente de la deuxième place qu’elle partage avec Alice.
Nous avions pour objectif de monter sur le podium. Cette belle deuxième place me fait grand plaisir. Solène aussi est contente. Elle a fait un très beau concours.
Le temps du podium et nous quittons la salle pour nous installer à l’hôtel.
J’ai eu la confirmation que l’orange pouvait aussi me réveiller alors que je commençais à trouver le sommeil vers 22h45.
Solène m’a téléphoné pour savoir l’heure du départ fixé par Eric (oui, mon opérateur téléphonique est Orange).
Nous partirons à 8h15.
Justine et Lavinia ont leur finale à 10h.
Solène joue les grandes sœurs pour Lavinia qui va participer à son premier championnat de France en athlétisme.
C’est vers le 15 septembre dernier qu’elle a fait ses premiers pas de perchiste.
Lavinia nous vient de la gymnastique qu’elle pratiquait à haut niveau.
Le 6 juin 2008 elle devient Championne de France minime.
Le 6 juin est une belle date.
Vingt ans plus tôt, je franchissais les 5 mètres pour la première fois aux championnats de France universitaire à Strasbourg.
Elle ne voulait pas entendre parler de compétition pour cet hiver.
Il faut dire qu’au 15 novembre, elle passait difficilement les 2m00.
Elle se disait nulle alors qu’elle avait le niveau d’une débutante.
Fabrice a fait un remarquable travail de négociateur et la voilà à Aubière pour participer à la finale du saut à la perche cadette.
Solène est au top. : « Lavinia, c’est l’heure d’aller à la salle d’échauffement ».
Moi ? Ben je joue les coachs heureux d’avoir une athlète qui monte pour la septième fois sur le podium d’un championnat de France en sept championnats de France (dans sa catégorie).
Lavinia arrive « sur le plateau » comme elle dit.
Elle semble perdue. Je lui demande de me rejoindre pour tenter de lui murmurer des mots qui rassurent.
Si ma mémoire est bonne, je lui ai dit que c’était de sa faute si elle était là aujourd’hui.
J’ai osé ajouter qu’elle n’aurait pas dû progresser autant et franchir 3m05 début février pour se retrouver 12ème du bilan national.
Bref, je ne lui ai glissé que des mots qui rassurent.
Je lui ai aussi dit ce qu’elle devait faire pour finir sa préparation.
L’échauffement est bon. La première barre est prévue à 2m70, soit 10 cm au-dessus de son record au 4 février dernier.
Pas de problème pour notre apprentie. Il faut changer de perche pour 2m85.
Le premier essai sera bon.
Elle semble à nouveau perdue à 3m00.
Elle réalise la plus belle cascade du concours à son deuxième essai.
La voilà, petit bout de femme en bout de piste livrée à elle-même face à ce troisième essai.
La course est bonne, la liaison course-impulsion est corrigée par rapport au saut précédent.
Elle renverse, la perche avance bien. Aie, une petite maladresse fait tomber la barre.
Lavinia n’est pas contente.
Elle reste « sur le plateau » pour suivre la compétition.
Elle viendra nous rejoindre un peu plus tard dans la tribune.
Nous avons repris la route avec une passagère en plus.
L’ambiance est festive. Facile, avec une championne de France du saut en hauteur (Justine), une vice-championne de France du saut à la perche (Solène), et une jeune perchiste qui vient de faire son premier championnat (Lavinia).
Eric a bien assuré son rôle de chef de bande avec une bonne tête de winner.
Voilà, je vous ai tout dit une fois de plus.
Rentré chez moi vers 19h15, j’ai réparé mon frein à main, histoire de clore ce beau week-end.
Ensuite, je suis allé voir Zorro, comme quand j’étais petit.
Demain, direction Bordeaux pour une nouvelle aventure.
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