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Ben voilà, je ne sais pas par où commencer.
Le commencement ? Oui, c’est une bonne idée.
Le problème est que je ne réalise pas encore ce qui c’est passé.
Rien ne c’est passé comme prévu, surtout le dimanche.
Gardons l’ordre chronologique pour tenter de vous conter ce nouveau week-end perchistique.
J’ai travaillé toute la journée du samedi pour un forum « prévention santé » organisé dans la commune qui m’emploie.
Ma mission terminée, j’ai juste le temps de me rendre à Eaubonne avec les perches pour y rejoindre Antoine qui participe au meeting organisé par la ligue.
18h00, je vois des perchistes lancer leur échauffement.
Je ne vois pas Antoine.
18h15, certains investissent déjà le tapis.
Je ne vois pas Antoine.
18h30, mon portable sonne.
« JJ j’écoute. »
« C’est Antoine (j’avais lu son nom sur l’écran de mon portable) je suis en retard (sans blague) j’arrive dans 15 minutes. »
Aie, ça fera 18h45.
Oui, 18h30 plus 15 minutes, cela fait 18h45.
Les mathématiques sont formelles.
Le problème était bien posé et j’avais deux formules pour le résoudre.
La plus directe étant d’ajouter 15 minutes à ma montre pour y lire 18h45.
L’autre formule consiste à ajouter 30 minutes. On arrive alors à 19h00. Sachant qu’il arrivera 15 minutes plus tôt, cela nous redonne 18h45.
Je sais, je suis lourd mais il me fallait bien passer le temps et surtout oublier que le concours débute à 19h05.
Le problème est que la réalité n’est pas un problème arithmétique basique.
Antoine arrive à 18h47.
Où est mon erreur ?
………………………………………………… (Ça veut dire que je réfléchis) …………………………….
J’ai trouvé.
Le temps de la communication téléphonique plus celui de garer la voiture et d’arriver en courant…alors, je pose 3 et je retiens 2. Puis je…je ne sais plus. Je vais évaluer tout ça à 2 minutes.
J’additionne ces 2 minutes au résultat susmentionné et j’arrive à 18h47.
Enfin c’est plutôt Antoine qui arrive car je suis dans la salle depuis un bon moment.
« Salut gars, tu t’échauffe. » dis-je.
« Ca y’est, je suis venu du parking en courant. » répond le gars.
Bref, après quelques mouvements rapides, Antoine règle ses marques dés la deuxième course d’élan.
La compétition débute à 4m15 alors qu’Antoine décide d’entrer dans le concours à 4m55.
Je lui ai alors demandé de finaliser son échauffement car vous comprendrez facilement qu’il ne l’était pas vraiment.
Quand on arrive en retard, on est chaud bouillant dans sa tête.
On développe souvent un bon stress qui nous permet de passer outre l’échauffement physique.
Pourquoi ? Je ne sais pas.
Il y a peut-être comme un filtrage inconscient de l’information musculaire et neuromusculaire.
Une fois la pression redescendue, on se retrouve souvent avec un glaçon à la place du cerveau et les jambes froides.
J’ai déjà vu des perchistes qui dans ces circonstances effectuaient de superbes sauts à l’échauffement et étaient incapables de franchir leur première barre.
C’est les yeux humides qu’ils quittaient la compétition.
Non, non, ils ne pleuraient pas. C’était le glaçon qui fondait.
Antoine a donc finalisé son échauffement.
Et voilà, 4m55 au premier essai et 4m70 au deuxième.
Je rentre chez moi en restant un peu sur ma faim. Et si Antoine était arrivé à l’heure ?
Je retourne à Eaubonne après une courte nuit. J’y ai rendez-vous avec quatre drôles de dames.
Solène ose affronter le sautoir déguisée en Robocop. La semaine passée, elle s’est fait une boite comme on dit dans les milieux autorisés. Sa rotule gauche n’a pas aimé.
Mais elle est chouette Solène. Elle règle ses marques en deux courses, comme Antoine la veille au soir.
Je suis content car elle avait plutôt du mal à déclencher à l’échauffement ces derniers temps.
Je ne pensais donc pas la voir aussi bien. Alors je suis bien aussi.
Léa est la première à sauter. Elle efface 2m05 au premier saut.
Lavinia la rejoint à 2m25. En passant par 2m45, elles retrouvent Valentine qui avance dans le concours sans se retourner.
Solène a franchi 3m25 sur le sautoir A. Je n’ai pas vu son saut. Mais ce n’est pas un problème car notre super héro me fait un rapport précis.
« Bien, mais je suis un peu près ».
« Parfait, recule ».
Léa vient de battre son record avec 2m45 (+ 4 cm).
Elle veut rester les plus longtemps possible dans le concours.
Elle passe 2m55, puis 2m65 comme Valentine et Lavinia qui établit ainsi un nouveau record personnel.
De son côté, Solène est arrivée à 3m65. Je suis attentif. Mon cœur est en joie car Léa a éclaté son record, mais Solène s’élance.
Le passage, ça va.
La liaison course impulsion, ça va.
Ben, ça passe, c’est cool.
Léa se transforme en chamallow géant pour échouer à 2m75.
Valentine et Lavinia ont passé au premier essai.
Ma surprise vient de Valentine qui se retrouve victime de ses progrès. Elle est comme prise en otage.
Elle doit changer de perche pour la hauteur suivante.
Prendre une perche avec laquelle on n’a jamais sauté n’est pas chose facile. Alors quand il faut le faire en compétition pour essayer de battre son record, ça n’arrange rien.
Lavinia fait son premier échec. Elle court comme un avion mais décolle comme un Concorde.
Valentine fait un beau premier saut mais sans plus de succès.
Valentine est concentrée en bout de piste. Elle vient de voir Lavinia franchir au deuxième essai (donc encore nouveau record).
Je sais alors que je vais voir un beau saut. Aie, Elle ne se retourne toujours pas. Son dos touche la barre qui en profite pour tomber.
Le troisième essai sera identique.
Pendant ce temps, Solène tentait 3m76. Je ne sais pas comment j’ai fait, mais j’ai réussi à voir Solène et Valentine alors qu’elles m’ont fait la farce de s’élancer en même temps.
Le concours se termine sur cette belle tentative sur le sautoir A.
Je n’avais pas imaginé un instant que je verrais Solène sauter aussi bien avec une perche plus grosse que ces derniers jours.
Lavinia est folle. Elle vient de pulvériser son record de 24 cm et voilà qu’elle passe 2m95 au premier essai.
NEW PERSONNAL BEST.
J’avais annoncé à un ami entraîneur de perche que si elle faisait 2m80 ce serait super.
Je me suis bien planté sur ce coup.
Elle décide même de me tuer en passant 3m00 au premier.
Attendez, ne partez pas. Elle pousse le bouchon plus loin la Simonne.
Bon, d’accord, elle échoue au premier saut à 3m05, mais juste pour mieux franchir au deuxième.
Elle ne passera pas les 3m10. Elle était grillée comme dit Solène. Elle n’avait plus de force au point de ne pas tenter ses deux derniers essais.
C’était beau. Mais une fois de plus, je ne peux pas être totalement satisfait car je n’ai pas réussi à offrir à Valentine la performance qu’elle mérite.
Voilà, si vous avez trouvé l’article un peu long, adressez-vous aux filles, ces perchistes qui ont assurées.
Elles ont assuré pour un coach qui ne s’attendait pas à autant de belles choses aujourd’hui.
Merci les filles, à mardi.
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