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Veigné 2, le re-Tours.
Comme je l’ai écrit dans l’article sur les départementaux, elle est partie. La saison hivernale est belle et bien lancée.
Nous avons participé au premier épisode du Festi’vol de Veigné en février 2009 (voir article 1 er mars 2009).
Le cru 2010 n’est pas mal, lui aussi.
Comme dans le premier épisode, j’avais mon invité surprise dans le véhicule.
Les premiers concours étaient à 9h00. Il nous fallait partir très tôt.
4h00, le réveil me tire d’un sommeil agréable. Dans mon rêve, j’étais sur le point de…je ne sais plus vraiment.
Bref, le temps d’une douche, d’un petit café, d’attacher les perches sur le toit de la Seat spéciale coach et me voilà parti pour être chez Fabrice à 5h10.
Ce dernier est déjà dans le véhicule que je dois prendre, il chauffe le moteur.
Nous parvenons à fixer les perches. Je ne sais pourquoi j’ai doublé une attache à l’avant.
C’est à 5h40 que Valentine, mon invité et moi partons pour aller chercher Lavinia, puis Léa.
Une sangle fait un bruit terrible en frappant sur le toit. Nous n’entendons pas la radio qui nous donne les nouvelles sur les conditions de circulation.
Puis, d’un seul coup, le SILENCE se fait entendre. La radio continue de chanter, mais la sangle est muette.
Elle est tout simplement cassée.
Ouf, c’est cette attache que j’avais doublée.
Donc tout va bien.
Le GPS est en super forme. Je dois tourner à gauche en entrant dans Veigné.
Ben…je tourne.
Puis, à un rond point au milieu de nul part si ce n’est d’une verdure d’une blancheur sublime, j’entends, entre deux ronflements des gamines : « vous êtes arrivés. »
« N’importe quoi » répondis-je à la dame qui parle dans la petite boite.
Heureusement que le JJ a de la mémoire. Il poursuit sa route et arrive à la salle à 8h20.
Chacun sait ce qu’il doit faire.
JJ détache les perches dans un froid brûlant. Valentine, Léa et Lavinia doivent aller s’échauffer dans la salle.
Mon invité doit aller signaler notre arrivée aux responsables, mais doit aller faire pipi avant.
J’arrive dans la salle. La foule m’acclame (n’importe quoi).
Je dis bonjour aux organisateurs. Oui, je salue tous les organisateurs, même ceux qui ne me disent pas bonjour habituellement.
Je salue aussi les entraineurs présents depuis un bon moment à en croire la température de leurs poignées de mains aussi chaudes que chaleureuses. (Je suis content de cette phrase, et vous ?)
L’échauffement est super classe. Les filles sont au top. Elles trouvent les marques rapidement.
Valentine est une habituée des perches élite tour.
Léa et Lavinia ne semblent pas intimidées.
Le concours de Valentine commence plus haut que celui des deux autres (j’en ai assez d’écrire leurs prénoms).
Et voilà, 2m21 au premier essai.
Valentine passe 2m41 à sa première tentative aussi, mais sa perche fait tomber la barre.
Je fais alors un rapide voyage dans le passé.
Non, non, pas aussi loin.
Je veux juste me retrouver deux ans plus tôt quand Lucie avait échoué par trois fois à 2m52 alors qu’elle avait franchi.
Oui…la perche.
Léa et Lavinia franchissent leur première barre au premier essai (à 2m01) pour leur première participation à cette première étape du perche élite tour.
La suite du concours est géniale. Valentine court de mieux en mieux. Elle ne parvient malheureusement pas à effacer la barre placée à 2m81 et devra se contenter de 2m61.
Léa est survoltée. Elle court aussi très bien sur cette piste surélevée. Elle tue son jeune record de 2m30 en passant au premier saut les 2m41 qui osaient la défier.
Elle échouera de peu à 2m61.
Les mêmes 2m61 que Lavinia survole au premier essai.
Lavinia manque encore de maitrise technique pour affronter les 2m81.
Je termine donc cette première étape de ma longue journée avec deux nouveaux records personnels (Léa avec 2m41 et Lavinia avec 2m61) et une belle impression de Valentine qui ne tardera certainement pas à passer les 2m80.
C’est donc d’un cœur léger, satisfait et heureux que je vais me réfugier dans la tribune.
Les filles y vont aussi pour y effectuer quelques travaux scolaires.
Elles sont bien ces petites.
Vers 11h30, les filles et moi sommes allés faire un petit tour dans le bourg de Veigné afin d’acheter quelques petites victuailles.
En fait, seuls Lucie et moi avions besoin de faire des courses.
Les fifilles avaient déjà tout prévu.
J’aurai pu prévoir aussi mais je voulais me rendre à la boucherie, comme au premier épisode.
« Bonjour monsieur, je veux ça, puis ça et ça et encore ça. »
Comme dit une amie très chère, j’ai cassé la boucherie.
Nous prenons le temps de passer à la boulangerie sur le chemin du retour.
De nouveau à la salle, nous assistons aux concours de 12 h 00.
L’ambiance est excellente. Nous sommes heureux d’être là.
Antoine arrive dans la salle. Il est un peu le régional de l’étape. Il est suivi de près par Benjamin.
Pierrick est aussi présent.
Solène est sur la route et ménage mon cœur (de pierre) en m’informant kilomètre par kilomètre de l’évolution de son voyage.
Antoine et benjamin ont leur concours à 15h00. J’ai une pensée pour Haïfa qui n’a pas pu venir faire cette compétition avec nous.
Je passe un super moment. Les plaisanteries pleuvent dans notre petit coin de tribune.
Je suis bien. Je suis bien entouré et…ben…ça fait vraiment du bien.
Thierry Vigneron arrive. Je le sollicite pour être pris en photo avec Léa et Lavinia.
Il accepte sans problème. Les filles ne savent pas qui il est.
Je leur dit alors qu’elles peuvent trouver des informations dans les livres d’histoire, des livres avec des images en noir et blanc.
Pour la petite histoire, Thierry était déjà au top niveau mondial quand j’ai débuté la perche en novembre 1979.
Il a participé aux Jeux Olympiques de Moscou en 1980 (puis 1984 et 1988) et bien d’autres grands championnats. Je suis devenu petit à petit un partenaire d’entrainement.
Thierry est un super champion.
Alors que j’écris ces quelques lignes, je suis en communication avec ma bonne fée.
Fée pas ci, fée pas ça, fée comme ci, fée comme ça. Fée attention à l’interprétation.
Oui, bon, ça va. Lâche-moi.
Le concours d’Antoine et Benjamin commence. J’ai quitté mes fifilles préférées pour assurer l’échauffement.
Antoine débute à 4m41 par un vilain saut. Je vomis.
Il me fait peur à 4m61 en passant à son troisième essai sous le regard de Benjamin qui a survolé cette même barre au premier.
Après 4m76, nous retrouvons nos deux héros face à 4m91.
Antoine est monstrueux au premier. La barre n’est qu’effleurée. Le juge attend. La barre finit par tomber.
Le deuxième essai est aussi beau que le précédent. Non, je me trompe, il est plus beau.
Il ne touche même pas la barre.
C’est un nouveau record pour Antoine.
J’ai juste le temps de lui montrer le sms que je viens de recevoir d’une admiratrice anonyme que benjamin est en bout de piste pour son troisième essai à cette hauteur.
Il veut avoir la possibilité de tenter les 5m06.
C’est super, j’ai deux athlètes qui vont s’élancer face à une barre à plus de 5 mètres.
C’est haut. Il faut lever et lever encore la tête pour la voir lorsqu’on se trouve au bord du sautoir comme moi.
Je n’y crois pas. Je n’arrive pas à savoir avec quelle partie du corps Antoine touche la barre. C’est surement un petit oiseau qui l’a poussée dans le vide.
Antoine réalisera deux autres belles tentatives mais sans succès. Benjamin n’ira pas plus haut non plus.
Je suis super content. Merci Antoine et merci Benjamin pour le beau concours que vous avez réalisé.
Je retourne dans la tribune pour me reposer avant le concours le plus périlleux de la journée.
Je prends la meilleure place, entre…comment dire…entre « elle » et « mini-elle ».
Solène est dans le concours élite.
Solène n’a pas fait de séance de perche depuis deux mois pour soigner son épaule.
C’est sans trembler qu’elle ose se mesurer aux meilleures filles de la journée.
L’échauffement est bon. Elle trouve des marques. Papa et maman ne sont pas loin de moi. Papa prend des photos.
Moi, je reste là, dans cette tribune. J’y suis bien.
Je ne veux pas envahir l’espace de Solène et je suis vraiment bien où je suis.
La première barre est placée à 3m41.
Aie, le turbo est en route. La perche est trop souple.
Au deuxième essai, tout rentre dans l’ordre.
Je demande à Solène de changer de perche. C’est presque sa plus grosse perche.
Je peux vous dire que c’est monstrueux ce que nous fait Solène.
Lucie me demande pourquoi je ne vais pas auprès de Solène comme j’ai pu le faire pour les autres dans la journée.
Parce que je ne veux pas la déranger. Mais je pense après quelques jours de réflexion que je voulais admirer le spectacle de la tribune.
Les 3m61 passés, je demande encore à Solène de changer de perche.
« Encore, tu es sûr ? » Je crois qu’elle m’a dit un truc comme ça.
Je réalise alors qu’il me faut me rapprocher d’elle. Je sens qu’elle peut avoir besoin de moi. Je deviens trop loin.
Je viens de demander à Solène de prendre sa plus grosse perche, celle des championnats de France de Niort, avec un élan plus petit et un manque d’entrainement.
Solène était en révision au sol depuis début septembre. Elle n’a passé son contrôle technique que depuis peu.
Au premier essai, le moteur s’emballe en début de course pour caler en arrivant au butoir.
La deuxième course ne permettra pas à Solène de déclencher.
Elle passe loin au deuxième essai, à 14m30, pour faire un super saut. Mais la barre tombe.
Une vilaine pensée traverse mon esprit : la perche est presque trop souple.
Le troisième essai sera soldé par un échec. C’est une Solène furieuse qui descend du sautoir.
Elle réalisera plus tard quelle vient de faire un truc monstrueux.
J’ai été impressionné comme rarement je l’ai été.
Le grand Pierrick nous a fait un drôle de concours. Il réalise tout de même un beau 5m06.
Nous avons repris la route à la fin des concours élite, vers 22h00.
Nous nous sommes arrêtés à une épicerie américaine pour permettre à deux des passagères de se procurer de quoi manger.
Après avoir déposé Léa puis Lavinia, nous sommes arrivés chez Fabrice qui est venu nous accueillir en short.
Juste le temps de dire merci, d’attacher les perches sur la Seat, de dire au revoir et j’ai repris la route pour rentrer dans ma maison.
J’ai voyagé en compagnie de toutes les belles images de la journée. Il y en avait tellement.
Je suis arrivé à 1h30 pour me coucher vers 2h00.
Je sais que la nuit sera courte car je dois être au travail dans 5h30. Il y a des courses sur route dans la ville.
Je suis à peine fatigué tellement cette journée a été belle. J’aurais aimé qu’elle dure encore plus longtemps.
Fin de l’épisode
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