La saison se termine.

C’est la fin, comme la fin d’une histoire, la fin d’un livre, la fin d’une ère.

Je regarde derrière moi et je vois…je vois le mur de ma chambre, oui.

Je m’évade et vois encore plus loin.

Mes pensées remontent  et remontent encore le couloir du temps.  Mon cœur est du voyage.

 Je revis cette année avec passion, avec émotion.

Une année où tout va vite, parfois trop vite.

Je cherche pourtant à en savourer chaque instant, comme si c’était la dernière année.

A peine le temps  de s’installer dans la salle de trappes qu’il faut faire les départementaux.

Et dans ces mêmes départementaux, Lucie saute dans un train en retombant des 2m80 qu’elle franchit pour la première fois sans avoir le temps de  tenter les 2m90.

Le monde est fou, le monde va vite.

C’est ainsi qu’on se retrouve à Aulnay pour un perche élite tour.

J’arrive dans la salle à 7H30 en sachant que je n’en sortirai qu’à 22h30 environ.

Une longue journée, mais… si courte.

J’ai  12 perchistes à coacher dans les deux premiers concours sur deux sautoirs parallèles.

Je n’ai pas un moment pour moi même si parfois je semble ailleurs, comme éteint.

Les perchistes sont chauds alors que d’autres  s’échauffent pour le prochain concours.

La journée se poursuit. Je suis tantôt ici, parfois là et aussi ailleurs.

Cette journée est passée si vite avec pourtant des périodes si longues.

Solène est monstrueuse au Qatar. Elle décroche une belle troisième place aux Gymnasiades, sous une forte pluie.

L’année se termine, au revoir 2009 et  bonjour 2010.

Un petit passage par Lyon sous la neige et nous voilà à Eaubonne où un soir un record tant attendu verra le jour : 3m25 au troisième essai. C’est cool, je suis content.

Bordeaux, une belle ville où il fait plus chaud dehors que dans le vélodrome.

J’ai déjà tout écrit sur Bordeaux, je n’en dirai pas plus.

Nous avons terminé nos aventures en salle par une belle fête à Limoges.

Une bien belle journée.  J’ai même joué à « lapin crétin » la veille au soir.

Le stage de pâques arrive enfin. Cap sur l’Espagne pour oublier le Cap d’Agde.

L’hôtel est sympa et bien situé. Merci Tarek pour ton organisation et le travail que tu as fourni sur place.

La première soirée permet d’effacer la fatigue du voyage. Mes compagnons de chambre et moi sommes allés prendre un thé dans une taverne voisine.

Nous voulions nous assurer que les jeunes ne sortaient pas la nuit tombée.

Le lieu était pittoresque et nous avions vue sur une belle terrasse sans avoir le droit d’y accéder.

Il faut déjà rentrer.

Les interclubs arrivent. Les deux équipes peuvent monter.

Comme toujours, des athlètes doivent jouer le jeu du « ce n’est pas du tout ma spécialité, mais je vais le faire pour l’équipe, pour le club ».

Le deuxième tour des interclubs permet aux deux équipes de monter.

Je tiens encore à féliciter tous les acteurs et auteurs de cette merveilleuse réussite.

La saison se poursuit alors que nous sortons nos vêtements d’hiver.

Il y a du vent et de la pluie, nous sommes aux départementaux.

C’est la merde quoi.

Les compétitions s’enchainent avec plus ou moins de réussite.

Les Nationaux sont passés. Le déplacement à Albi a été très sympa. Nous avons beaucoup ri.

Voilà, j’en ai fini de regarder derrière moi.

L’avenir est proche, le temps passe si vite.

Dans deux jours nous partons pour Niort.

Je me laisse à rêver aux 5 mètres. Non, pas pour moi, les miens sont si loin maintenant.

Les France jeunes représentent pour beaucoup la fin de la saison.

Mais certains iront en stage national du 26 juillet au 1^er août où ils participeront à  un meeting de sélection pour le match méditerranéen des juniors.

Après, je me laisserai glisser vers septembre et la reprise de l’entrainement avec mes perchistes adorés et…mes fantômes.

Je serai alors bien reposé et j’aurai grand faim.

J’aurai faim de nouvelles recrues à former au saut à la perche.

Alors, n’ayez pas peur. Venez, même juste une fois, comme ça, pour essayer.

Je ne vais pas vous manger.