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Super Pierrick
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8 Juin 2010 - DHENAIN (JJ le perchiste)
Super Pierrick

Il a mis le feu…

 

Samedi, le temps était plus à la cueillette qu’à la compétition.

Le feu venait du ciel.

Solène arrive en retard, elle a visité Vitry avant de trouver Ivry.

Elle arrive 30 minutes avant le début de son concours prévu à 15 h00.

Les responsables de la compétition ont été très cool. Je n’ai même pas eu  besoin de négocier.

Solène saute à 17h25.

Sophie est là, enfin. Elle retrouve la compétition après une bien longue absence.

Elle efface joliment les 3m60 pour échouer de peu à 3m80.

On arrive vite à 16h30. Il est temps d’aller s’échauffer pour Solène et Haïfa.

Moi, je brûle. Je brûle d’impatience de rentrer chez moi.

Oui, j’en ai marre des stades, j’en ai marre de ces concours à rallonge où les barres tombent alors qu’il est si facile de les laisser.

J’en ai aussi marre d’écrire des conneries…alors je poursuis.

Bon, ma crise est passée. J’en étais où.

Na na na…na na na…concours à rallonge…non, avant.

Voilà, je brûle d’impatience…de vous conter la suite.

C’est beau ça.

Les parasols sont ouverts.

Miko contre Jokey.

Haïfa est en forme, mais ne se contentera que de 3m40.

Elle échoue de très très peu à 3m55.

C’est une barre qui ne pose pas de problème à Solène. Il lui faudra deux essais pour 3m70.

Le problème est qu’il lui faut maintenant presque enchainer les sauts car elles ne sont plus que deux dans le concours.

J’ai oublié de vous parler plus en détail de son premier saut à 3m70.

Il faisait beau, il faisait chaud, etc, etc…

Solène a percuté violemment la barre avec ses tibias alors que celle-ci était bien en place.

Le choc a été tellement violent que les deux médecins de la compétition sont arrivés en courant avant même que Solène ne touche le tapis.

J’en rajoute un peu là.

Mais c’était presque ça.

Bon, ben…Solène ne passera  pas 3m80 même si son deuxième essai était d’une grande beauté.

Le feu continuait de tomber sur le stade.

Le dimanche, après un bel orage matinal, le feu est venu de la terre.

Levé de bonne heure,  Pierrick regarde le ciel à la recherche d’une information météorologique en direct live.

Orage ? Haut désespoir.

L’objectif de la journée est de décrocher une qualification pour les championnats de France élite.

Il saute…dans sa voiture et prend la route du stade tout en regardant ces nuages comme pour les prévenir qu’ils feraient mieux d’aller ailleurs.

Comme à chaque fois qu’il se rend au stade machin truc d’Ivry, il visite la ville avant d’arriver…le premier.

Après avoir réveillé le gardien en tambourinant la grosse porte d’entrée, il pose ses gourdins (lire ses perches)  et attend.

Il attend et attend encore.

Oui, il est arrivé très tôt.

Antoine et Benjamin sont là.

Tout va bien. Sauf que le vent se met de face pendant les sauts d’échauffement.

Pierrick se fâche : « bon, on le change de côté ce sautoir ou quoi ? ».

Je peux vous garantir que quand vous entendez ça, et bien, vous le changez de côté le sautoir.

Pierrick se charge d’un poteau, il le déplace comme si c’était facile.

Il semble déterminé.

Les sauts d’échauffement reprennent, vent dans le dos.

La perche est trop souple, Le bûcheron en fait presque du petit bois.

Benjamin n’est pas en forme. La cuisse droite a des choses à lui dire.

Très à l’écoute, il reste prudent. Mais fait de très belles choses même s’il échoue à 4m80 après avoir franchi 4m50.

Antoine est un copieur.

Le bûcheron est lancé.

5 m au premier.  Aie, 5m20 au troisième.

Je respire, j’aimerai le voir sauter haut.

Les deux premiers essais à 5m35 sont…je ne sais plus. Le troisième essai occupe toute ma mémoire qui a bien failli perdre de sa vivacité.

Pierrick lève sa perche, il la repose en poussant un petit cri de bête.

Il frotte sa perche sur la piste  comme je gratte une allumette sur le grattoir.

Il la lève à nouveau. Le stade s'enflamme. Enfin essentiellement du côté des perchistes.

Il commence sa course.

Attention, un petit homme semble vouloir traverser la piste aux15 mètres.

Surement une tentative de suicide.

Une lucidité soudaine le stoppe.

Il est sauvé. Nous savons que rien ne peut arrêter le bûcheron en pleine course.

Nous avons eu deux émotions en peu de temps : le sauvetage du petit homme et le succès de Pierrick.

Et oui, il passe 5m35.

Mais il joue encore avec mon cœur alors que mon électrocardiogramme n’est que jeudi.  Il nous sort un saut terrible à 5m50.

Non, ce n’est pas une faute de frappe. Vous avez bien lu 5m50.

La barre est presque restée.

Ce saut confirme ce que je dis depuis longtemps. Pierrick n’a rien à faire à 5m20, ni 5m35.

Sa place, sa vraie place est à 5m60 voire plus. Et si c’était pour cette année.

Voilà, vous savez tout.

Maintenant, je pense à mercredi et espère trouver le beau temps pour le meeting du club pour vivre d’autres émotions, même moins vertigineuses.

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