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Perche élite tour à Limoges
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23 Mars 2010 - DHENAIN (JJ le perchiste)
Perche élite tour à Limoges

Une date butoir pour un perchiste.

 

Lundi 8 mars 2010.

 

C’est parti. Je viens de voir la liste des concours pour la finale du « perche élite tour », à Limoges.

J’attends ce moment depuis…depuis que je sais la cette finale aura lieu le 20 mars, une date historique avec un petit « h ».

 

Un mercredi 20 mars d’une année particulière, un petit homme voit le jour.

« Comment t’appelles-tu petit homme ? »

Il aurait aimé répondre Jean-jacques, mais il ne parlait pas encore.

Il pleurait à peine, il ne criait pas non plus.

Il était très sage, déjà.

Il regardait le ciel de son landau. Mais que faire d’autre lorsque vous ne comprenez pas ce qui vous entoure.

La France est au lancer.

La France est au lancer de slogans, d’injures, de pavés même.

Lui regarde le ciel sans savoir qu’il sera un jour un homme volant.

Lui ? C’est moi.

Il me reste 12 jours à attendre avant de prendre à nouveau mon envol.

 

Mardi  9.

 

Je dois finaliser le déplacement avec mes perchistes.

Nous sommes 6 à vouloir défier l’impossible : Antoine, Valentine, Haïfa, Céline, Lucie et moi.

Nous connaissons bien notre ennemi, cette barre placée plus ou moins haut.

Elle a une grande armée avec à sa tête le général Apesanteur. Ces lieutenants sont le stress, le manque de confiance voire la peur parfois.

 

Il faut aussi compter sur l’agent double : la perche.

Cette perche qui ne sait plus dans quel camp se placer.

Du côté du perchiste quand il se montre preux chevalier, ou du côté de la barre en la faisant tomber alors que le perchiste vient de franchir par exemple.

Si si, ça arrive.

 

La perche peu aussi se montrer plus dure que prévu.

Enfin bref, nous savons ce qui nous attend, du moins, nous le pensons.

 

 

Mercredi 10.

 

J’ai fait un petit tour chez le médecin afin de voir si la mécanique est bonne.

Le contrôle technique est O.K.

Ce soir, j’étais à Carrières Sous Poissy pour l’entraînement d’un groupe sympa.

Ca plaisante, ça charrie un peu.

Ils m’attendent au tournant.

Les cons, il n’y a pas de tournant à la perche, c’est tout droit.

Mais il ne faut rien dire. Laissons-les m’attendre.

Ils veulent me mettre la pression pour que je leur en offre une.

Bonne chance messieurs.

 

 

Jeudi 11

 

Il faut courir un peu aujourd’hui.

Bon, ben, on verra ça ce soir.

 

Vendredi 12

 

J’ai passé une bonne journée, et vous ?

 

 

Samedi 13

 

12H30, nous sommes à une semaine de Limoges.

Tout va bien ou presque.

Tout se passe bien aussi à l’entraînement.

Antoine, Céline, Lucie et Solène font une très belle séance.

Tout va bien ou presque.

Le presque ?

Le presque, c’est mon mollet droit.

Un des jumeaux est capricieux. J’ai une contracture qui ne veut pas partir.

Le stress ?

Pffffffffffffffffffffffff…

Je dois revoir mes ambitions à la baisse.

Je pense que je ne pourrais faire que deux sauts.

On verra si j’ai encore un peu de métier.

 

Dimanche 14

 

Je rentre de Versailles où j’ai vu Valentine battre son record.

Le coaching a été difficile car la nuit a été courte ou la soirée longue.

Bref, un nouveau record pour Valentine avec 2m54.

C’est bien.

Bon, je vous laisse car il me faut commencer ma préparation psychologique.

Dans moins une semaine, j’ai deux sauts à faire et je ne sais pas combien à coacher.

A samedi.

 

 

Mardi 16

 

Juste un mot pour vous dire que Solène a 18 ans demain.

L’entraînement se passe bien.

 

 

Vendredi 19

 

Je crois que j’ai la pression.

Je rejoints Antoine à Trappes vers 20h15 pour aller chercher un véhicule à Elancourt.

Plus tard, nous attachons les perches…sous la pluie.

C’est aussi ça être perchiste.

La suite de ma soirée ne vous intéresse pas mais elle est super super cool.

 

 

Samedi 20

 

La route s’ouvre à nous vers 7h15.

Tout se passe bien.

Autoroute, autoroute, autoroute,…

On aurait aimé avoir de la musique, mais il n’y avait pas d’autoradio, que de l’autoroute.

Ce n’est pas grave, nous allons pouvoir parler pendant…30 minutes.

Mais non, il ne faut pas 30 minutes pour aller à Limoges.

Mes passagers sont restés éveillés pendant 30 minutes (15 au départ, 15 à l’arrivée).

Je suis resté silencieux le reste du temps car je n’avais rien à me dire.

La route se passe bien.

A 15 minutes de l’arrivée, je m’apprête à doubler un espace dont le pare-choc arrière est proche de la rupture.

Le véhicule semble chargé.

En le passant par la gauche comme le demande le code de la route, des passagers me saluent.

Poliment, je réponds et… « Sainte Marie mère de Dieu »…c’est la famille Joseph.

Ce n’était pas leur voiture, mais c’était bien eux.

Nous nous sommes très vite retrouvés au Palais de sport de Beaublanc ou le chœur des perchistes d’athlè 78 m’accueille avec un joli « joyeux anniversaire ».

Merci les gars.

 

J’entre en scène ou plutôt dans l’arène. Le public est présent. Il m’attendait.

A peine le temps de dire bonjour et c’est parti pour l’échauffement.

Je règle très vite mes marques afin de m’occuper de mes troupes.

Lucie peine un peu à se mettre en jambes, mais les marques sont bonnes.

Valentine est en forme, sa course est belle et déterminée.

Pour le reste, on verra dans le concours.

Il n’y a rien à dire pour Céline. Elle a passé un cap cet hiver.

Elle court mieux et plus vite.

Elle sait ce qu’elle doit faire.

Elle me le dit, je n’ai plus qu’à dire « oui ». C’est facile comme coaching.

Il y a peut-être une chose.

Je demande souvent à Céline de renverser un peu plus.

Elle renverse, oui, mais elle renverse mes propos.

Je dis une chose et c’est de suite déformé, amplifié, disséqué. Céline, c’est dégueulasse.

 

C’est parti pour le show.

Valentine lance le débat à 2m22.

Lucie débute joliment à 2m42.

« Jean-jacques saute », cela faisait longtemps que je n’avais pas entendu cette phrase.

La barre est à 3m42 sur le sautoir 2.

Voilà, j’y suis.

Je me retrouve en compétition face à une barre à franchir.

Je retrouve mais gestes du bout de piste. La concentration est à son max.

Je sais que je ne pourrais pas faire beaucoup de sauts avec mon propulseur droit peu fiable.

J’ai fait appel au métier, aux souvenirs pour franchir cette hauteur.

Il est content le JJ.

Christian Charbonnel me souhaite un bon anniversaire au micro.

C’est ce que je voulais éviter en changeant ma date de naissance sur Facebook.

J’avais tort, ça fait plaisir.

Mon mollet ne me laissera qu’un seul essai à 3m62. La barre tombe.

Je suis déçu. Je suis déçu de ne pas pouvoir essayer de réussir.

La mémoire du corps ne connait pas Alzheilmer.

Ce mollet victime d’un claquage il y a quelques années prend sa revanche.

Me voilà cloué au sol à jouer les aiguilleurs du ciel pour les autres.

 

Valentine et Lucie s’attaquent à une barre placée à 2m62.

Elles sont à égalité à ce moment de la compétition.

L’échec sera au rendez-vous pour le premier essai bien que pas invité.

Je demande à Lucie de prendre une main de levier et à Valentine de changer de perche.

« Ouiiii, ça passe pour Lucie » crache le micro.

Valentine ne passera qu’à son troisième essai.

C’est un nouveau record.

Malgré de jolis sauts, Lucie ne passera pas les 2m82, Valentine non plus.

C’est à cette hauteur que Céline sort ses griffes.

Elle humilie la barre.

Elle enchaine sur un beau 3m02 avec une perche plus dure.

Elle manque de réussite à son premier essai à 3m22 (à 3 cm de son record).

Elle souhaite changer de perche.

« Oui », mon texte est facile.

Elle ne passe pas au 2ème, mais bon, il reste un essai.

La barre ne tremble même pas, le saut est superbe.

La hauteur suivante est 3m32.

Je commence à me demander si Céline ne va pas franchir la même hauteur que moi.

Mais non, je déconne.

Bon, O.K, elle ne passe pas 3m32, mais ses sauts sont très prometteurs pour cet été.

 

16h00.

 

C’est au tour d’Antoine et Haïfa.

Elle est en bout de piste pour sa première barre à 3m22.

Elle court, son passage aux 13 mètres est bon.

Elle passe même à 13m20.

La liaison course impulsion est bonne aussi.

Aie, perche trop souple.

Haïfa échoue mais sans crier.

Elle règle ses comptes avec la barre au deuxième essai.

Le général Apesanteur n’a que ses yeux pour pleurer.

Il sait maintenant que la princesse guerrière ne se laissera pas faire.

A 3m42, il prend une véritable claque.

Mais il se réjouit très vite car il sait que la prochaine bataille sera sur un terrain où Haïfa a toujours échoué jusqu'à présent : 3m62 (record Haïfa = 3m51 au 20 mars 2010 à 17h15 GMT)

Le général se retrouve seul. Ses lieutenants ont préféré fuir.

Il se bat comme un diable et stoppe les deux premiers assauts d’Haïfa.

Mais au troisième, il prend une nouvelle claque, que dis-je, un uppercut suivit d’un coup de pied rotatif.

Nouuuuuveau record pour Haïfa.

Haïfa ne passera pas les 3m82, car un ennemi mortel est venu seconder le général : la fatigue.

 

Antoine ne rigole pas, il débute à 4m42.

Notre général a reconnu les couleurs du club et n’offrira aucune résistance.

Notre grenouille préférée échoue de peu au premier saut à 4m62, mais montre une belle maitrise à sa deuxième tentative.

4m82 maintenant. C’est une belle barre.

Par trois fois, il va se retrouver largement au-dessus mais part trois fois il va réussir à faire tomber la barre.

Antoine a les 5 mètres dans le jambes, dans les bras et dans la tête mais pas encore dans la poche.

 

Pierrick m’informe qu’il na pas de coach pour son concours de 19h30.

Je n’ai donc pas le temps de passer à l’hôtel avec les autres.

Ma douche prise, je retrouve Pierrick…ben oui, sur la piste, pas sous la douche.

C’est cool, c’est comme avant.

C’était un beau cadeau d’anniversaire que de coacher Pierrick en plus des autres. Il ne manquait que Solène et Sophie. Mais elles étaient là, dans mon cœur. Elles m’ont aussi envoyé des sms pour me souhaiter un bon anniversaire et tout déchirer comme a précisé Sophie.

Mais je n’ai rien déchiré, même pas mon mollet.

 

Je me sens plus jeune d’un seul coup. Mais pas encore assez. (?!).

 

Les marques prises, le concours peut débuter.

Pierrick passe 4m92 à son deuxième essai. Je lui demande de faire l’impasse à 5m02.

Ouf, il passe 5m12.

Ouf, parce que nous sommes au troisième essai.

Pierrick est fort, tellement fort qu’il arrive à faire tomber la barre alors qu’il la domine largement.

Il passe 5m22…au troisième.

Il n’aura pas autant de réussite à 5m32.

Ce que j’ai vu confirme ce que je pense.

Pierrick peut et doit aller beaucoup plus haut.

Il reste donc à 5m22, mais on a bien rigolé.

 

C’est bien sûr sous la pluie que je vais avec Antoine attacher les perches sur le véhicule.

 

La fin du concours arrive, il est 22h15 et donc l’heure d’aller manger.

Depuis mon super petit déjeuner à 6h30, je n’ai mangé qu’une part de gâteau au chocolat préparé par Valentine et un cookie offert par Lucie.

 

Nous passons un bon moment à table.

Il n’est plus question d’athlètes ni d’entraineurs.

Nous mangeons entre amis.

Michel, mon coach du jour, est là aussi avec son groupe.

Le dessert commandé, Lucie quitte la table pour téléphoner à sa sœur.

Elle revient après quelques minutes sans avoir eu sa sœur.

Mon dessert arrive enfin.

Mais surprise, il crache des étincelles, un feu d’artifice.

La tablée chante « joyeux anniversaire ».

C’est beau, le gars est ému.

Je ne sais même pas si j’ai rebondi avec une bêtise.

Je ne sais même pas si j’ai pensé à dire merci.

En fait, Lucie n’a jamais essayé de contacter sa sœur.

Merci Lucie.

Merci à Céline aussi qui est certainement dans le coup.

Merci tout le monde en fait.

C’était une vraie, une vraie belle surprise. Ma plus belle de la journée.

 

Un professeur  vient nous rejoindre. C’est un collègue de Lucie. Il est originaire de la région et à passé son week-end dans le coin pour pouvoir orienter notre fin de soirée.

Je trouve ça super sympa, mais je n’ai pas su le lui dire.

Tout se passe bien, mieux que je n’aurai pu l’imaginer ou l’organiser.

Il ne me manque qu’une chose pour que tout soit parfait, mais là, faut pas rêver.

Quatre aventuriers de Carrières sous Poissy viennent nous rejoindre.

Nous avons chauffé la piste de danse.

J’ai su resté sage, rester à ma place.

J’ai beaucoup aimé ma soirée d’anniversaire.

Merci à tous.

Merci Alex.

 

Voilà, l’heure du retour a sonné.

Le temps de parole n’est pas plus important qu’à l’aller.

On a fait une pause gâteau en chemin. Céline et Lucie avaient préparé un gâteau d’anniversaire (très très bon).

Notre retour s’est bien passé.

Voilà, c’est aussi ça l’EASQY.

Des performances, mais surtout des moments très agréables.

Je me souviendrai avec plaisir et nostalgie de ce week-end de compétition.

 

J’aurai du mal à faire mieux l’an prochain.

 

Chacun sa date butoir.

Pour moi, c’est le 20 mars et chaque année c’est le grand saut.

 

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