C’est sous un temps gris, que nous accueille Dreux pour cette compétition où 2 équipes ont réussi à se qualifier.  Quand je dis compétition, il s’agit tout de même des championnats de France par équipe.  Donc, nous avons rassemblé le plus de monde possible chez nos jeunes espoirs de l’athlétisme : il y a les habitués, ceux qui ont longtemps espéré y participer, et ceux qui ne s’y attendaient pas. Nous voila encore une fois sur ce stade, qui  devient tout de même un passage habituel depuis quelques années… Mais voila que je commence à radoter comme les anciens, moi petit nouveau que je suis.

Le plus important, c’est de prendre ses marques, c’est pourquoi Bruno s’empresse d’installer notre banderole sur les grilles du stade, Jeffrey et consort vont rapporter aux autres concurrents (et néanmoins amis) que nous sommes encore là tout en chambrant gentiment, Maël renoue des contacts avec les filles d’Annecy, les coachs distribuent les dossards, Bilal et Pauline récupèrent leur polo de juge après briefing… La pression monte doucement. Peut-être pas pour tout le monde puisque François se promène dans les rues de Dreux pour se trouver quelques pitances pour son ventre, non sans s’être fait offrir au passage une baguette de pain par une jeune boulangère… Je le sais, j’étais pas loin !

Bon les choses sérieuses vont commencer ! Allez direction… le bar pour prendre… un petit café ! C’est que l’après-midi risque d’être longue. Le petit stade s’anime et prend des couleurs. Ça court dans tous les sens, les tapis se découvrent, les cages de lancer se remplissent, les bacs à sable perdent peu à peu leur tranquillité. On cherche des épingles, son athlète, son coach, sa paire de pointe, son maillot du club, … Cela sent bon le parfum d’une compet d’athlé ! Que la fête commence, on est venu pour ça !

Une bonne compétition ne serait commencer sans une bonne course de haies. Alors allons-y pour le 400m haies où Grégoire (Fabre) se lance pour un bon 57''21. S’ensuit le 320m haies de Charles (Badin) qui part vite, trop vite pour les autres concurrents puisqu’il termine 1er avec un temps de 43’’28. C’est qu’il est un peu pressé, un départ urgent l’attend pour Londres. Il ne faudrait pas rater son train. Ah, s’il savait…

Non loin de la, Samuel (Gomis) s’emploie à rééditer sa perf de la semaine dernière dans un bac à sable parfaitement ratissé (si, si c’est important de souligner le travail du jardinier). Un peu loin pour bien voir (rassurez-vous j’ai quitté le bar…), je ne sais pas si ce sont les sauts de Samuel et/ou sa parfaite musculature qui se dessine sous sa tenue d’athlète qui déclenchent les cris de la tribune. Notre athlète réalise un saut à 6m85 devant un parterre de jeunes filles qui s’embrasent de rose. C’est chaud à Toulouse !

Au même moment, j’observe le concours de perche de Charles (vous, vous rappelez celui qui a déjà couru… et qui n’est toujours pas arrivé à Londres). Quelques sauts bien assurés, puis voila que quelque chose cloche. Christine et moi-même tentons de donner quelques consignes mais il faut l’avouer, nous n’avons pas l’œil expert de notre JJ. Il semble que les perches, celles-ci mêmes que Christine a du transporter sur et ensuite dans le minibus (on sent déjà qu’elles ne font pas preuve de bonne volonté), ne conviennent pas à notre sauteur. C’est bien la peine de se donner du mal. Enfin sur les conseils d’un coach de Dijon, nous empruntons une perche à un sauteur d’Annecy… Cela porte ses fruits puisque Charles franchit 3m40.

De l’autre coté, enfin quand je dis de l’autre coté, il faut comprendre au fond, derrière le gymnase, se trouve une bande d’irréductibles lanceurs de marteau. Chacun s’obstine à tourbillonner avec un gros boulet attaché par une tige de fer et reliée à une poignée puis lâche leur engin qui va fondre à travers ciel avant de retomber lourdement au sol… Toujours est-il que notre lanceur… Euh si on tient compte du corps qui flotte dans le maillot bleu et comparé aux messieurs muscles présents autour de la cage… Je préfère dire notre svelte Florian (Bich) propulse son marteau à 34m83. Il faut le dire, grâce en partie au gant fétiche de Valentine, qui n’est autre que la fille de son entraineur. Vous suivez toujours ?

Alors continuons. C’est l’heure du ½ fond. Tout d’abord c’est l’heure du 1500m avec …  C’est malin, je le vois courir devant moi, et au moment de l’encourager je ne connais pas son nom ! Après un : « Allez, les bleus ! » puis un second tour avec : « Allez Saint Quentin » me parvient l’info : il s’agit de « Pilou » ! Au 3^ème passage, après un « Pilou, Pilou » qui me rappelle étrangement une chanson Toulonnaise, j’apprends de la bouche de Bruno (ce qui semble logique…) qu’il s’agit de Pierre-Louis (Blanchin). Il était temps (petit navire, je sais c’est nul mais pour une fois que je peux la placer…). Il me reste un dernier tour pour l’encourager avant qu’il ne termine courageusement en 4'37''76.

Maintenant c’est l’heure, et bien c’est l’heure d’aller dormir un peu. Je sais, c’est vache mais c’est les vacances. Ne loupez pas le prochain épisode avec un autre 1500m, du poids, de la longueur, du steeple… et pleins d’autres aventures. La suite prochainement !