Vendredi, sixième jour. Trahison.

Il y a du laisser-aller. Eric et moi nous levons à 8h30. Sandrine ne nous a pas réveillés. Ce n’est pas bien.

Un bon petit déjeuner me fera du bien.

Philippe a un nouveau slogan : « y’a pas d’problème ».

C’est Tartuffe qui n’arrête pas de dire ça depuis deux jours.

J’aperçois Bruno en sortant. Il a deux bols à la main. Au petit déjeuner nous n’avons pas beaucoup de bol à notre disposition. Bruno en conserve deux pour Céline et Lucie.

Il a pour mission d’amener Lucie à accepter de faire un 400 m pour les interclubs.

En fait, il n’y a pas de problème. Lucie est sympa et fera n’importe quoi pour l’équipe même si elle n’est au club que depuis fin septembre.

C’est un bel esprit et elle n’est pas la seule, il y en a beaucoup comme elle au club.

Lucie et Céline ont une petite séance de hauteur ce matin en prévision des interclubs.

Bien, belle séance.

Mais j’entends dire qu’Eric est plus sympa. J’entends dire qu’il explique mieux.

Plus sympa ? Explique mieux ? Mais par rapport à qui ?

Trahison.

Bof la hauteur.

Je suis vengée dès le repas du midi. Eric casse une chaise. Je rigole, je me maaaaaaarre.

Bruno continue ses négociations car il reste des trous pour les interclubs.

L’entrainement de l’après midi est difficile. Un bon vent de merde vient se joindre à nous.

La fatigue s’est aussi invitée mais… là, il n’y a pas de surprise.

Nous rangeons le sautoir pour la dernière fois. Le car nous attend. Nous sommes les derniers.

Nous avons tous rendez-vous à 19h45 devant chez moi pour faire le petit bilan de stage.

Philippe me laisse faire ce bilan. C’est une joie pour moi de dire aux athlètes et aux entraîneurs que j’ai eu plaisir à partager cette semaine avec eux.

C’était aussi l’occasion de remercier Benoit pour le travail qu’il a fait pour notre stage.

Philippe prend la parole pour annoncer des petits cadeaux.

C’est un des moments qu’il préfère dans le stage.

Benoit reçoit un joli maillot. Merci encore Benoit. Je peux vous garantir que nous ne l’avons pas lâché ces quatre derniers mois.

Puis vient le tour de…de moi ? Ca c’est une surprise. Je n’ai pas été le plus sage ni le plus gentil cette semaine. Je suis content. Merci. J’ai aussi un beau maillot.

Et enfin Christophe qui a son anniversaire dimanche.

Ce petit bilan collectif terminé, nous faisons une rapide réunion technique.

Le repas est … « comme d’hab » dit Philippe.

Céline m’a réservé une très bonne place à table(avec vue imprenable sur celle du doubs.  c'est Bruno qui a ajouté cette parenthèse). Je mange proprement, comme d’hab.

Il y a une soirée crêpes pour les cadets.

Christine a préparé la pâte.

Bien que les crêpes soient faites devant chez moi, je n’ai pas été invité.

Christine devient le coach d’une nouvelle spécialité au club: le saut de la crêpe.

C’est donc avec regret que je vais chez mes filles perchistes pour faire une séance vidéo.

Le regret est de courte durée car je suis super bien reçu. J’ai droit à un jus de fruit bien frais.

Plus tard, nous rejoignions les autres. Les crêpes sont terminées.

Nous restons là et las, assis devant le chalet. Nous parlons de choses et d’autres en buvant de l’eau pétillante. Nous revivons le stage, anecdote par anecdote.

Nous apprenons qu’Eric a des talents de magicien.

Bob l’éponge est avec nous.

Tard dans la nuit, ou très tôt samedi, nous décidons de conclure… cette journée.

En cherchant à fermer la porte à clé je m’aperçois qu’elle a été enlevée. Je parle de la clé, on est bien d’accord.

J’installe donc un piège pour les éventuels visiteurs nocturnes.

4h26 (du matin) mon téléphone brise le silence de la nuit. Les ravisseurs me laissent un message.

J’identifie très rapidement la voix d’une femme. Je suis un expert.

Elle cherche à me faire sortir du chalet en disant que quelqu’un rôde autour de chez elle.

Je me lève donc et regarde par la fenêtre. Rien ne bouge.

Je retourne me coucher. Trop fort sur ce coup.

Je m’endors rapidement pour reprendre mon rêve. Un rêve certainement un peu fou.

A tout à l’heure.