Mayenne 2008

Le ton est donné.

Une voiture d’endormis roule vers une terre inconnue.

Seul J-J coach reste éveillé. C’est une chance, c’est lui qui conduit.

Non, pas la Seat (la J-J coach mobile), une location.

Notre drôle d’équipe est poursuivie de loin, de très loin même par une autre voiture dont les passagers ne peuvent dormir.

Ils ne peuvent pas dormir car c’est la panique à bord. J-J est loin devant et ils ne connaissent pas le chemin.

Heureusement il y a…mais non, pas Findus, la carte.

A la radio passent de belles musiques mais Christine ne connait pas les paroles.

Elle chante « mais qu’est ce qu’il fait J-J ? Il roule comme un fou. »

Pourtant, nos dormeurs n’ont  fait aucun excès de vitesse. Ils ont dormi vite mais jamais au-dessus de 110 km/h (on était sur la N 12).

On est bientôt arrivé. Encore 15 à 20 minutes.

Pas de Christine dans le rétroviseur.

Pas de Christine mais une athlète qui a chaud et qui commence à se dévêtir.

Alors qu’une goute de sueur fait du surf sur mon front, je monte discrètement le chauffage.

On ne sait jamais.

 Je garde un œil sur mon rétro mais j’avoue avoir un peu oublié Christine.

Oh, pas longtemps car une athlète non perchiste ou ayant pratiqué occasionnellement… et puis zut…Marion propose de dire que nous avons fait un arrêt de 10 minutes pour l’attendre et que ne la voyant toujours pas, nous avions repris la route.

La mennnteuuuuuse !!!

Ma goute de sueur, toute retournée, regagne le vestiaire.

Je tente de résonner Marion pour qu’elle abandonne son idée. Je pense avoir réussi.

Dernier virage à gauche. La salle est à 62 mètres.

Tiens ! La voiture de Christine est dans mon rétro. Je la reconnais car elle a les perches.

Dans trois minutes, « je vais me faire appeler  Arthur ».

Courageusement, je prends mon temps pour sortir de la voiture.

Trop cools les Lefèvre, je m’appelle toujours j-j.

J’admire.

Le ton est donné.

Dans la salle, petite musique douce.

Quel genre ?

Innommable.

Nous nous installons près du tapis de perche, dans une petite tribune.

C’est la meilleure place.

Ce n’est pas vrai…Marion craque et place son mensonge. On a même eu le temps de prendre un café maintenant.

Pour ne pas nuire à Marion, je décide de ne rien dire et ainsi devenir complice.

Grace à un effort surhumain, j’arrive  à placer un « oui, c’est vrai ».

Ma goute de sueur revient et fait le saut de l’ange. (Ça, c’est pour Sophie).

En parlant de saut, l’échauffement de la perche féminine est lancé.

Le ton est donné.

Le concours commence.

C’est de la perche de nains qui nous est proposé. (de nain, dhénain, c’est drôle, non ?)

Dormeur a du mal à 2,60 mètres.

Prof doit réussir à le (la) réveiller.

Atchoum. Le juge vient d’éternuer.

Prof commence alors sa petite cuisine.

La « mayennaise » commence à prendre. (Le ton, à la « mayennaise », c’est bon ça ?)

Céline passe 2,80 puis 3 mètres.

Haïfa est Timide à son premier essai à 3 mètres.

C’est Grincheux qui descend du tapis pour laisser les juges remettre la barre.

Grincheux passe.

Joyeux apparaît à 3,10 m. La forme revient pour Céline.

Céline doit changer de perche à 3,20 m pour avoir le maximum de chances de battre son record.

Elle sera un peu Timide au premier essai.

Mais les deux autres seront plus beaux.

Mais la barre tombe. Sûrement un coup de la sorcière.

Haïfa passe 3,20 puis 3,40 mais Grincheux ne demande qu’à revenir.

Le 3^ème essai à 3,55 marque son retour. Mais là, il y a vraiment de quoi.

Haïfa Grincheux fait un joli saut mais la sorcière était là.

Pardon ?

J’ai oublié Simplet ?

Pas du tout. Il sera là plus tard.

Le ton est donné.

On enchaine sur le concours des garçons.

Le ton est donné mais la « mayennaise » a tourné.

Il n’y a rien à dire. Ca arrive. Je suis déjà passé par là. Ca fait mal. Le ton sec, ça ne passe pas.

Antoine ne passe pas sa première barre.

Je pars alors faire une sieste dans la voiture.

Je reviens après 45 minutes et un coup de téléphone de Philippe.

Que voulait-il ?

Rien.

Un autre concours de perche homme est lancé. Mais personne n’a besoin de moi à la cuisine.

Il y a des cascades. Belmondo n’est jamais bien loin quand il y a de la perche.

De la tribune, on pouvait apercevoir Blanche Neige dormir sur un petit tapis de perche.

Des enfants y jouaient mais rien ne la réveillait.

Son prince n’est pas là. On ne peut rien pour elle.

Céline se réveille. Son prince était dans ses rêves.

Haïfa va prendre sa place. Blanche Neige 2, le retour.

Le deuxième concours se termine avec la victoire de Nestor Burma.

Simplet fait son apparition. Il avait déjà marqué mon attention en début d’après midi.

Il nous fait une entrée théâtrale.

Un coup de feu donne le départ d’une course. Simplet se tient la poitrine.

Il a été touché.

Il monte sur le tapis de perche et y tombe, sans vie.

C’était un type louche, avec une tête de psychopathe.

En fait, il joue avec un petit garçon et une petite fille.

Ses enfants peut-être.

Il fait des trucs bizarres comme trainer le garçon par un pied, sur la moquette et la piste.

Une dame va le voir d’un air furieux. Il arrête.

Puis il prend une perche pour essayé de sauter.

Il s’écrase sur le sautoir, comme un Concorde.

C’est vraiment un type bizarre.

S’il vient vers moi j’appelle maman.

Pendant tout ce temps, les autres athlètes du club participaient aux courses, à la longueur, à la hauteur. Mais je laisse leurs entraîneurs vous narrer leurs aventures :

Les courses :

60m :

Mélanie Kromah : 8’’ 37 (record perso)

Samantha Gomis : 8’’ 37

Marion Benoit : blessée

Eddy Mandil : 7’’17 : 5^ème en finale

Timothée Badin : 7’’ 43 (record perso)

Jordan Mouteirou : 7’’ 58

Florian Bich : 7’’ 72

60m haies :

Aïsseta Diawara : 8’’ 67, QA France Espoirs, 3^ème de la finale Nationale

Stéphanie Macé : 9’’ 07, 6^ème de la finale Nationale

Arthur Durand : 8’’ 98

Les concours :

Hauteur :

Stéphanie Macé : 1, 50m

Arthur Durand, CH : 1, 65m

Longueur :

Aïsseta Diawara : 5, 55m, 1^ère du concours

Jordan Mouteirou : 6, 12m, 1^er du concours cadets

Timothée Badin : 6, 06 m, 2^ème du concours juniors

Florian Bich : 5, 59m

Perche :

Haïfa Jouini : 3, 40m, 1^ère du concours

Deschamps Céline : 3, 10m et 4ème

Le retour s’est passé dans le calme, comme à l’aller si vous voyez ce que je veux dire.

j'suis pas mal en blond.: