Dimanche 9H00 du mat, j’ai avalé un petit déjeuner copieux, pris mes gels énergétiques, mon dossard et direction le sas de départ.

10’ avant le départ, jepiétine d’impatience après 10 jours sans avoir couru suite à une périostite et une lésion au jumeau interne trois semaines avant le jour J !

Je me joins à Nico et Jean-Dominique dans le sas …. Concentration de rigueur et quelques blagues. Quand à Jean-Louis, il est juste derrière notre sas après une séance photos avec son fan club !

Quelques secondes avant le TOP départ, je me pose pleins de questions dans ma petite tête dont la principale : avec 5 semaines et demi d’entraînement à quelle allure spécifique dois-je courir et est-ce que mes deux blessures ne vont pas se réveiller …J’ai un moral d’acier et malgré une météo peu clémente (bruine, qui durera 2 heures, vent et du froid (2-3°C)... la fête quoi !?) j’y crois très fort !

Le public est là et il se fait entendre….génial !

Pan ! Le départ est donné, je suis le flot des coureurs avec de bonnes sensations et je me dis je tente le tout pour le tout : je continue sur ce rythme de 4’04 au kilo en me disant qu'il est certainement trop rapide mais le km 5 puis 10 ...semi arrive et extraordinaire pas de bobos à l'horizon.

Le parcours est varié mais sous la pluie … les pieds souffrent, les relances sont très nombreuses suite aux virages en ville, et le pire de ce marathon reste le nombre de faux plats !!!

Pierre tu te sens bien … je me pose des questions à moi-même et j'accélère même entre le semi et le km 33 (2H00 au 30^ème kilo) mais après ça se complique...endurance OK mais arrivée des 1ères douleurs aux deux tendons des mollets puis un "carcan" au niveau des quadriceps qui ira de pire en pire. Un calcul rapide : j’ai la possibilité de me qualifier aux Frances (moins de 3H05) et même de viser les moins de 3 heures si la cadence continue.

Au km 35 le marathon commence : nombre de coureurs s'arrêtent non pas à cause du mur (fringales) mais des crampes, claquages,...musculaires et tendineux. L'explication donnée est relative au terrain avec de nombreuses relances, des faux plats et le temps très froid combiné avec de la pluie.

La pluie s’arrête mais je continue à courir … c'est-à-dire à essayer de mettre un pied devant l’autre et dans le bon sens … kilo 38 «non de chien faut pas craquer mon petit Pierre » mais les douleurs sont de plus en plus vives. Le public lui est de plus en plus nombreux et ce n’est pas le moment de baisser trop le rythme.

J’essaye d’enchaîner les derniers kilomètres, hectomètres, mètres et le moment tant attendu arrive : entendre le speaker c’est super motivant et la petite voix qui me dit « allez tu veux être marathonien ou pas…Oubli la douleur c’est une vue de l’esprit !? ».

Je franchis la ligne d'arrivée ...dans la douleur quand même! Mais quelle joie !

Temps final : 2H52'45" en me classant 203ème/7369 et 87ème dans ma catégorie.

J’ai gagné ma bourriche d’huitres et mon coupe vent mais par-dessus tout je suis tout simplement un marathonien très heureux.

Programme du mois à venir : direction le kiné ! Puis les fêtes de Noël …

Merci à tous ceux qui m’ont soutenu et plus particulièrement aux coachs pour leurs conseils et ma « supportrice » perso.