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Neutron ( Guy ) + proton ( Denis )
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8 Octobre 2007 - Fabrice JOSEPH (Web Master)
Neutron ( Guy ) + proton ( Denis )
Pour le marathon, il y en a tant à raconter car le week-end n'était pas axé que sur cette course. Alors faire bref je vais avoir vraiment du mal.
 
Côté anniversaire, c'est la 1ère fois que je le fête là-bas. Bon, côté météo, ce n'était pas l'été du tout ou alors si, pourri. Ciel gris le vendredi soir pour descendre et de la pluie. Partis de St Cyr à 16h00, arrivés à Rochefort 3H00!!!I
 
Idem le samedi pour le repas, que nous avons quand même pris dehors, heureusement que la terrasse était en partie abritée. Bonnes rigolades avec la famille+ des amis de la famille + Denis + Patrice + Pascale + Ewy et Mumu, tu imagines le tableau. Ca chambrait aussi pas mal. Oui si tu veux le savoir j'ai été gâté. J'ai été sobre, juste une coupe de champagne et un 1/2 verre de St Julien 89. Et le soir plat de spaghettis mais bolognaise quand même faudrait pas dépérir tout de même, préparé amoureusement (si si) par Patrice.
 
La course elle-même, fort sympa, dans une région et avec des gens sympas forcément ça donne envie de s'éclater.
 
Nous partons de Saze, à 9H00 pétante au pistolet. Nous étions environ une cinquantaine de marathoniens, une quarantaine d'équipes de 2 et autant de 4, soit env. un peu moins de 100 athlètes au départ. Ambiance conviviale, tout le monde pratiquement parle avec tout le monde. Mon beau-frère, Patrice et Pascale ont tenu à nous accompagner au départ pour les traditionnelles photos et les 1ers encouragements.
 
Petit tour dans le village, petites ruelles avant de nous diriger vers les champs et les vignes. Allure modérée enfin que je crois, ça se bouscule à peine. Le peloton s'étire déjà et ça me permet de doubler pas mal de concurrents et de prendre mon rythme.
 
1er kilo en 6 min, c'est normal. Détail en passant, là-bas ils n'incrémentent pas les Kms mais les décrémentent. Nous voilà partis pour de bon en dehors du village et j'accélère un peu...un peu trop à mon avis. Les Kms suivants se font en dessous des 5 min !! Oh là, j'essaie de me convaincre de baisser le tempo car sinon il risque d'y avoir problème. Reste encore 38 Km. Nous alternons petites routes et chemins.
 
Jusqu'au 10ème kilo, après le passage par Rochefort du Gard,  je suis encore à une moyenne de 5 min malgré une 1ère côte. Décidément j'ai du mal à lâcher ce rythme où finalement je me sens plutôt bien.
 
Le chrono chute un peu quand il y a un ravito, mais cela reste rapide enfin ce que je considère encore comme rapide. Les faux plats s'avalent sans problème et les légères montées aussi, sans la sensation cette fois d'avoir du mal à relancer en sortie de bosse, bien au contraire. Tout cela me met en confiance, que j'avais déjà au départ mais il faut toujours se méfier des excès. Et v'là ti pas que mon petit père se met à remonter sur d'autres coureurs, tantôt ce sont des relayeurs qui ne font que 10km, mais il y en a qui sont des marathoniens comme moi. Bigre.
 
Nous nous dirigeons vers Pujaut, de grandes courbes, belle route, beau paysage, de la rocaille, des collines, et surtout du plat qui incite à accélérer...des chemins aussi quand c'est possible pour éviter le bitume. Bien vu de la part des organisateurs.
 
Un léger vent nous aide à ne pas avoir trop chaud. Les conditions sont vraiment idéales pour réaliser quelque chose de grandiose...
 
Dans ma tête je me dis, bon puisque ça à l'air d'aller, hormis les petites douleurs aux genoux ressentis entre les 10 et 15ème Km (normal vu la cadence), je vais continuer comme ça au moins jusqu'au semi. Le souffle est bon, je me remémore tes bons conseils là-dessus, "les bras, balances bien les bras", tout naturellement je garde  une foulée ample et non pas des petites rasantes. Tout roule, alors pourquoi ne pas continuer...Le mental est fort et comme le dit Fabrice, la force est avec nous.
 
Avant d'arriver à Pujaut, nous passons devant une cave, où des relents de vin se font sentir, pour te motiver c'est pas mal. Et puis comble du tout, au point de ravitaillement situé juste à côté, il y avait, et bien oui, 2 cubis de rouge !! faut avoir le moral pour avaler ce breuvage presqu'à mi-parcours.
 
Nous passons Pujaut, pas de grosses grosses difficultés sauf une côte assez longue mais toujours de bonnes relances après et surtout de bonnes sensations.
Mais avant cela, mon fan club était là pour chanter à tue tête "joyeux anniversaire". La famille et les amis (Magneron's family) se déplaçaient en différents points de passage pour nous encourager Denis et moi, et je dois avouer qu'à chaque fois c'étaient grands frissons garantis. J'ai même relancé dans certaines côtes, boosté par les applaudissements.
 
Passage au semi en un peu moins d' 1H55. Ca tient.
 
Et puis nous arrivons dans le 3ème tronçon qui va de Pujaut aux Angles, et là...c'est une autre histoire.
25ème kilo, toujours pas de souci, ça cavale toujours bien, je croise encore d'autres valeureux gaillards dont 1 judoka de 107 kg qui fait le parcours en équipe de 2 si j'ai bien compris !! il avance plutôt bien et on a même le temps de causer un peu. Il me rassure sur le profil du parcours, comme il est du coin (ça aide). Mais quand les difficultés arrivent...Elles arrivent sur le terrain mais aussi physiquement. En effet de légères crampes se font sentir aux mollets. Rien de grave toutefois, il faut rester vigilant.
 
La descente vers les Angles, annoncée a bien lieu...mais avec une belle remontée aussi. Je crois que c'était le moment le plus éprouvant, car je ne pouvais plus totalement récupérer après chaque faux plat, à peine franchi un suivi d'un plat, il s'en représentait un autre puis encore un et ainsi de suite jusqu'aux remparts du château qui surplombent la ville. Oh il y avait bien une ou deux petites descentes mais je m'attendais à mieux.
 
Au 30ème kilo, j'ai bien cette fois ci ressenti le "mur", avec cette impression d'un coup de massue et que l'on ne va pas ou plus pouvoir avancer.
 
Là le chrono a chuté, mais j'ai gardé espoir et surtout le mental, quand j'ai vu que finalement j'étais encore dans une allure très honnête (pour moi) puisque je devais tourner à une moyenne de 6' à 6'15 au kilo et ce jusqu'à la tant attendue descente. La vraie.
 
Ok la descente est bien arrivée juste à côté des remparts, mais elle était un tantinet vertigineuse et pas décontractante du tout. Il fallait freiner pour ne pas s'emballer, c'était même pire finalement que la montée !!!
Des promeneurs se baladaient pour visiter les remparts et ont du se demander d'où sortaient ces types en train de courir.
 
Il a fallu gérer jusque sur le plat et reprendre ses esprits. Bon le chrono s'emballe un peu, mais faut pas dramatiser, tout le boulot a été fait avant. Je ne veux pas regarder le temps de course pour ne pas me mettre des idées dans la tête. Le pépin peut encore arrivé.
Et je ne suis pas encore arrivé, reste 5 Km de plat dans des chemins où il faut slalomer entre les flaques (vu l'orage de la veille) pour garder les pieds au sec. Le coin est sympa et boisé et longe le Rhône mais on ne le voit pas.
Par contre je vois au loin le judoka, et je reviens petit à petit sur lui. Nous nous encourageons et nous félicitons mutuellement. Il ne faut pas s'égarer, c'est peut-être plat mais les mollets font mal et la crampe guette...
 
Le panneau du 4è, puis du 3ème Km sont passés, ça tient, l'allure est régulière c'est ce qui compte. Ne pas flancher. Là je ressens comme une lenteur tellement la vue du panneau 2km, se fait attendre, ça me paraît interminable et pourtant l'arrivée n'est plus qu'à 2 Km et un peu plus...Enfin il apparaît mais avant cela un petit monticule à franchir m'a obligé à marcher, il était situé en sortie d'un virage en épingle où l'allure était très réduite, je ne me voyais pas tenter de le faire en courant car il fallait encore consommer de l'énergie, cette énergie que je préférais économiser pour la fin.
 
Je repars, au moral, il faut puiser dans ce qu'il reste pour aller jusqu'à ce fichu panneau 1km, synonyme de délivrance et de réconfort. Et là au panneau, je vois mon Juju qui attendait son papa, pour l'encourager mais aussi pour l'accompagner jusqu'à l'arrivée. La piste n'était plus très loin. J'étais partagé entre l'envie accélérer avec cette force qu'on trouve je ne sais où et celle de retenir la cavalerie pour ne pas la lâcher trop tôt.
Enfin la piste, le tartan (eh oui même là-bas z'ont des pistes en synthétique eux !). Mon Juju me soutient. Je remonte petit à petit sur une équipe de relayeurs qui m'avait doublé juste avant l'entrée dans le stade. Il reste 300m, c'est trop tôt, bizarrement je n'ai plus mal. J'attends mon virage préféré celui du 200 m pour lâcher ce qui reste d'énergie et de volonté et tel que tu me connais je finis en sprint sur près de 100m. Quel pied !!
 
Evidemment la folie des derniers mètres m'a un peu secoué et heureusement qu'il y a des barrières. J'arrête mon chrono, regarde le temps total et laisse sortir un grand "yes" de réussite. Ce n'est pas 1 ou 2 min de mieux que sur mon meilleur marathon mais 10 !! et ça c'est mon cadeau à moi pour mes 49 ans, je pète un 3H48.
 
Toute la famille est à l'arrivée et me félicite bien évidemment.
 
Nous avons le droit a un super t-shirt avec le parcours tracé dessus et une bouteille de vin de la coopérative des Vignerons du Castelas (Rochefort) que je connais très bien. Tout était bien organisé, il y avait près de 300 bénévoles et j'oserais dire pour la majorité (enfin ceux que j'ai vu) avec le sourire. Ils avaient une pléiade de motos pour les liaisons et aussi le support de la gendarmerie pour couper carrément une nationale. Buffet habituel à l'arrivée et j'ai même eu le droit d'être interviewé. Ca fait drôle d'entendre parler de St Quentin en Yvelines (prononcer i veu li neu) à 700 Km de chez nous. Le soleil a enfin fait son apparition vers 13h00, heureusement oserais je dire car sinon cela n'aurait pas été la même chanson.
 
Et Denis ? bien Denis, il est arrivé. Il nous a encore fait peur, même si on commence à en avoir l'habitude. Non il ne s'est pas perdu, non il n'est pas tombé, il a juste souffert et c'est déjà beaucoup. Souffert à partir du 21ème là où certainement les faux plats ne pardonnaient pas.Des crampes aux mollets l'ont contraint a marcher, puis il a recouru et ainsi de suite. Il a du en "chier" excuse moi l'expression mais je lui tire bien bas mon chapeau car il a tenu bon, il m'a confié qu'il ne voulait pas abandonner. Il est arrivé au bout, pourquoi fait peur car le temps était limité à 5H00 soit une arrivée au plus tard à 14H00 sinon c'était dans le camion balai. Peur qu'il ne soit à l'arrêt blessé quelque part on ne sait où. 
 
Tous ses supporters voyant arrivé 13h30, sont sortis du stade pour l'attendre.
 
Tandis que Juju s'en est allé au devant de lui (mais où?) nous sommes restés à l'entrée du stade en scrutant inlassablement la montre. Ca serait vraiment dommage qu'à seulement 3km de l'arrivée il soit obliger d'abandonner.
 
Les minutes sont longues, mais c'est jouable. Croisons les doigts.
 
Et la ténacité de mon Denis a payé. Le voilà qui débouche du virage accompagné de Juju, Patrice, Pascale et Ewy (j'espère n'oublier personne) l' encourageant presqu' à le porter notre Denis. Il a mal ça se voit, mais il tient bon. Il a un peu moins de 10 min pour parcourir les 300m de la piste. C'est l'effervescence. Il s'accroche et arrive à franchir la ligne dans les temps . Grand OUF ! Il grimace mais la délivrance est là.
 
Il confie qu'il n' a pas cédé à la tentation de monter dans le camion malgré l'inquiétude des suiveurs.
 
Sa place de dernier a un avantage c'est celui d'avoir été interviewé sur l'estrade eh oui. On aurait jamais dit qu'il venait de faire un marathon car il blaguait avec le speaker. Encore une fois on parle de St Quentin en Yvelines.
Sacré Denis. Enfin pour se remettre de ses émotions il a eu le droit à un bon massage par un grand baraqué de couleur.
 
 
Voilà, c'est la fin de l'histoire, enfin dans le message, car à mon avis ça fera comme le trail de Vulcain , on n'a pas fini d'en reparler de ce super week-end !!!
 
Amicalement et sportivement
 
Guy
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