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N’avons-nous donc tant roulé que pour cette plaisanterie ?
Et n’avons-nous pas passé tant de temps sur les stades
Que pour voir en un jour noyées nos convoitises ?
Cette perche qu’avec respect toute la Gaule admire,
Cette perche qui tant de fois à servi avec bravoure,
Tant de fois permis de réels exploits,
Trahit ma conquête et se dérobe à son devoir.
Je n’ai pas de talent d’écrivain pour poursuivre ce faux plagiat.
En fait, je voulais juste dire que nous avons passé un bon week-end aux championnats de France espoirs à Albi.
Dame nature n’était pas qualifiée. Sa tristesse fût grande.
Je devais descendre seul en minibus mais par un prompt renfort nous nous vîmes 8 à braver la route, celle du port, le port pour les avions.
Nous avions tout le temps pour voyager. Enfin presque car nous devions passer par l’aéroport afin de nous assurer de la bonne arrivée des derniers athlètes.
Je pense avoir passé tout le voyage à rappeler ce rendez-vous à Fabrice, à ma manière.
Même pas un petit « merci J-J » à l’arrivée.
Ensuite, nous avons terminé notre route sous un terrible orage. J’étais au volant. Le vent était très très fort. Nous n’étions pas en vigilance orange pour rien.
Il faisait nuit en plein jour.
J’ai tellement contracté mes sphincters que j’ai eu des courbatures.
Nous sommes passés au stade pour y déposer les perches. Le ciel était plus clément.
Nous avons ensuite pris une courte pause à l’hôtel avant d’aller manger.
Après ce repas rapide et léger, nous avons regagné nos lits tant attendus pour une nuit bien méritée.
Je regarde le ciel dès mon réveil. Il semble moins triste que la veille.
Il y a beaucoup de vent sur ce stade. Le concours de perche des seniors filles est sur le point d’être terminé.
Comme j’ai un peu de temps avant le concours de Solène, je vais voir un peu de saut en hauteur.
Eric me dit que Justine à fait un super échauffement.
Je n’ai malheureusement pas le temps de voir beaucoup de saut de « Juju ».
La pression monte. La mission de Solène est compliquée. Le vent est vraiment un vent de merde et la pluie menace. Il ne faut faire que des bons choix dans ce type de concours.
Je demande à Solène de commencer assez bas.
Pendant ce temps, Justine réalise un super concours pour finir 2ème de sa finale du saut en hauteur.
Après une belle entrée à …3m40, Solène me surprend en échouant à son premier essai à 3m55.
Elle me rassurera très vite au deuxième essai.
Alors que nous sommes toujours au deuxième essai, un orage éclate. Les juges demandent aux filles de se mettre à l’abri dans la tribune.
A ce moment, j’aurai aimé être chez moi.
Si j’ai bonne mémoire, je pense que Solène et moi n’avons pas communiqué pendant ces 40 longues minutes.
Les juges donnent aux filles la possibilité de faire quelques sauts de « réchauffement ». Je décide avec Solène de ne pas en profiter. Elle devait changer de perche pour attaquer 3m70, mais nous avons préférer revenir sur cette décision.
Les filles concernées par la fin du deuxième essai à 3m55 ont beaucoup de mal à revenir dans ce concours.
Une candidate au podium arrive même à ne pas franchir cette hauteur à laquelle elle avait commencé.
Seules 2 filles sur les 9 concernées ont réussi à franchir ces 3m55 après la reprise.
La barre monte à 3m70. Solène est la première à se présenter.
Comment va-t-elle aborder cette nouvelle épreuve. Elle qui est descendue à Albi pour décrocher l’or.
Solène montre ses ambitions aux autres avec un beau saut. Elle sera la seule à franchir au premier essai. Trois concurrentes profiteront du 2ème essai pour la rejoindre et l’obliger à se dépasser.
Grégoire (Fabre) me demande alors si une des filles encore présentes peut priver Solène d’une victoire espérée et méritée.
Je lui parle alors d’Alice Hansmann qui avait terminé 2ème cet hiver.
Solène confirme ses prétentions. Avec une perche plus grosse, elle efface la barre suivante.
Pourtant le saut partait assez mal. Alors que le vent était dans le dos, les juges mettaient du temps à monter la barre. Cette dernière enfin placée, le juge du poteau de gauche (pour ne pas le nommer) retire tranquillement sa veste plutôt que de placer le poteau à 80 cm du point zéro.
Lorsque le poteau est bon, le vent se retrouve de face. Solène semble alors désespérée. Mais c’est avec une grande détermination qu’elle défia et le vent et cette barre.
Alors qu’elle arrive vers moi pour avoir confirmation de ce qu’elle pense de son saut et de ce qu’il faut modifier et ce qu’il faut conserver pour la hauteur suivante, je lui demande : « tu viens de franchir combien ? »
Le panneau indique toujours le 3ème essai à 3m70.
Sa réponse est surprenante : « je ne sais pas ».
Ca, c’est de la vraie perche.
On apprend très vite que la barre était à 3m85.
Mathilde et Maéva mettent la pression en passant aussi au premier essai.
Alice n’est pas du voyage. En grande compétitrice, elle décide de faire l’impasse et n’aura donc que deux essais à 3m95.
Nos 4 protagonistes échouent au premier essai.
Solène sort le grand jeu au 2ème.
Pour les 4 m, il faudra sûrement que Solène prenne sa plus grosse perche dans des conditions de vent…de merde.
Mais un juge vient de lui dire que ces poteaux n’étaient pas placés à 80 cm mais à 70 cm.
Quelle riche idée de ce juge que partager avec nous cette information.
Notre stratégie change. Solène gardera la même perche.
Mathilde passe et Alice réussi son coup de poker.
Maéva en restera là.
Nous connaissons maintenant le podium. Il ne reste plus qu’a distribuer les places.
Premier essai, c’est un échec pour toutes.
Deuxième essai, même programme. Les filles n’ont plus qu’une cartouche pour faire la différence.
Solène échoue. Il nous faut attendre le résultat des deux autres. Je lui demande d’aller vérifier son résultat en cas d’échec de ses poursuivantes afin de savoir s’il peut y avoir une égalité.
Dans ce cas, il est préférable de rester concentrée afin de mieux aborder un possible barrage.
Mais si les filles ne passent pas, Solène sera championne de France aux essais.
La première échoue. Il n’en reste plus qu’une.
Elle s’élance. Sa course est belle et déterminée.
La barre tombe, Solène est championne de France espoirs.
Ouf, c’était un beau concours. Surtout avec cette belle issue.
Je suis content, j’ai battu Eric.
Après avoir assisté au podium et fixé les perches sur le véhicule, je suis allé voir le petit Joseph au lancer de marteau.
Il terminera 2ème.
La compétition terminée, nous avons pu reprendre la route.
On a passé un beau championnat. On en a pris plein les yeux.
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