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interclubs 2012, côté perche.
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10 Mai 2012 - DHENAIN (JJ le perchiste)
interclubs 2012, côté perche.

Acte 1 : la préparation

 Scène 1 : réunion

Comme chaque année, beaucoup d'entraineurs se sont réunis pour parler des interclubs.

Des mails avaient  déjà été partagés afin de faciliter cette réunion.

Ce jeudi soir, après trois heures de discussion, quelques pizzas et parties de franches rigolades, les équipes prévisionnelles sont en ligne.

Chacun a débattu avec ferveur pour assurer au club les meilleures équipes possibles.

 

Scène 2 : stage

Je ne vais pas vous narrer tous le stage. Je peux juste vous dire que tout c’est bien déroulé. Nous sommes maintenant un peu comme chez nous à Palafrugell, parfois mieux que chez nous.

Par exemple, sur Paris, quand je rentre chez moi après mon footing du samedi  ou mon footing dominical, mon lit n’est pas fait. Mes affaires ne sont pas rangées. Ma serviette de bain traine encore sur le côté de la baignoire.

Et bien en Espagne, tout était  en ordre quand Eric et moi rentrions de notre footing matinal (7h30) quasi quotidien.

Les entrainements se sont passés dans la joie et la bonne humeur, la diététique a été parfaite et respectée de tous et tout le monde se couchait de bonne heure afin d’assurer une bonne récupération en vue des séances du lendemain.

Nous avons partagé les installations avec des suédois et doises et…le vent.

 

Scène 3 : les mails

Les messages se sont faits plus nombreux, on pouvait lire :

« Y’a truc qui ne peut plus venir. »

« Machin n’a pas pu se libérer du travail. »

« Bidule ne veut pas venir. »

 

Il y avait bien d’autres choses encore.

Pour ma part, je me prépare physiquement et psychologiquement  pour assurer les meilleures performances possibles dans les épreuves pour lesquelles je suis titulaire en équipe 2.

Je me suis pronostiqué un petit 3 mètres à la perche et Fabrice m’a annoncé à 8m20 au poids.

Le dimanche précédent la compétition, mon tendon d’Achille gauche décide de me rappeler à de vieux souvenirs d’athlète.

Le jeudi, j’apprends qu’un ami entraineur vient d’avoir une rupture d’un tendon d’Achille. Aie, le jj commence à se demander s’il ne serait pas plus raisonnable de ne pas tenter le diable.

Bon, on verra bien.

Je n’ai pas si mal que ça.

 

 

Acte 2 : La compétition

 

Scène 1 : Arrivée au stade

Le ciel est sombre, mais comme en Bretagne, ça s’éclaircira avec la marrée.

Je vais faire un petit bonjour à « LA » buvette. J’aime beaucoup y passer car je repars toujours le cœur rempli de joie. Je m’y goinfre de sourires et de bonne humeur.

Et de la bonne humeur, j’en ai eu besoin dès mon arrivée au sautoir.

Je dois changer le sens du tapis de  perche car le vent est de face.

Je n’ai même pas le temps de vraiment commencer, aidé par Emmanuel  Demunck de Carrières-sous-poissy, que du monde arrive à notre secours. C’est beau l’esprit club.

Voilà, les filles auront le vent dans le dos.

 

Scène 2 : le concours des filles

L’ambiance est festive au sautoir. Trois perchistes du club semblent tendues.

Keylla est la première à marquer des points grâce à sa première barre qu’elle passe au troisième essai (Pas facile pour mon petit cœur).

J’aperçois Solène au loin. Elle court en tenant un truc, puis elle le jette. L’engin s’est planté. Bon, la barre n’est pas encore à 3m, donc elle peut continuer à jouer.

Haïfa a mis sa retraite de côté afin de nous apporter son soutien. Malheureusement, elle ne pourra assurer sa première barre.

Lavinia n’est pas encore bien réveillée quand elle attaque son concours. Elle passe les barres comme dans un rêve.

Mais le réveil sonne à 3m20. Malgré une course de grande qualité, elle ne déclenche pas ses deux premiers essais.

Je l’informe de ma surprise : « c’est quoi ce bordel ? T’es nulle ou quoi ? Faut piquer. »

Non, non, je n’ai pas dit un truc pareil. Je suis connu pour être plus cool, plus diplomate.

Je suis docteur es psychologie perche féminine.

J’avoue, je ne m’en vante pas.

Je partage donc mon étonnement avec Lavinia qui ne tarde de me répondre : « ouai, mais je n’aime pas cette perche. »

« C’est pourtant une perche avec laquelle tu as l’habitude de sauter.  Avec l’autre, tu ne te contenteras que de tenter le saut. Cette perche peut d’amener à franchir. », lui ai-je proposé pour réponse.

Lavinia réalise alors encore une belle course. Elle déclenche un joli saut mais la barre ne souhaite pas rester sur les taquets.

Ce n’est pas grave, le principal est qu’elle a réussi à se reprendre.

Solène a débuté à 3 mètres afin de rentrer dans le concours sans attendre trop longtemps.

Elle se retrouve très vite à 3m50 après une petite frayeur à 3m40.

Elle est seule dès 3m20, tous les spectateurs venus encourager les autres concurrentes sont partis.

L’ambiance est alors moins festive. Mais Solène ne désarme pas et nous offre un bien joli troisième essai.

Elle en restera là pour ce premier tour.

 

Scène 3 : jj à la buvette

Après toutes ces émotions, je vais faire le plein à la buvette.

L’accueil  y est surprenant : « Il ne faut rien lui donner, il saute cette après-midi.»

Bon, j’arrive tout de même à détourner un café et une pomme.

Je crois alors que mon meilleur saut du jour sera le repas du midi. 

Mais je reviendrais plus tard.

 

Scène 5 : JJ face à son devoir

Voilà, on y arrive.

Le concours est dans une heure.

Je vais m’échauffer.

Le problème est que j’ai la perche et le poids à 14h30.

Eric me propose un petit rafraichissement avant mon retour à la compétition.

Je refuse car je dois assurer une barre.

Je lui demande de rappeler à Fabrice qu’il faut m’indiquer le début du concours de poids.

La douleur au tendon devient de plus en plus vive.

Le temps passe vite. Après une rapide analyse de mon état (état du tendon d’Achille gauche), j’évalue à 2m40 la barre que je peux assurer à 100%.

Aymeric vient m’annoncer le lancement du lancer de poids.

Il est 14h30.

Je demande aux juges si on peut débuter le concours.

Un perchiste s’est claqué à l’échauffement et ils souhaitent attendre le remplaçant pour lui permettre de faire quelques sauts de réglage. Je les informe que je dois me rendre au lancer de poids. Ils me placent alors très vite une barre à 2m40.

Je suis en bout de piste, j’ai mal.

J’ai mal et pense à mon pote et sa rupture du tendon.

Je commence ma prise d’élan en marchant. Quand je veux lancer ma course, mon corps refuse. Mon tendon se prend pour un footballeur de l’équipe de France, l’équipe de la honte.

Il fait grève.

J’ai mal mais il me faut franchir pour marquer 243 points.

Je piétine, je cours enfin, ou plutôt je me déplace péniblement. Le moment que je redoutais le plus arrive vite car je n’ai pris que 13 mètres d’élan. Je parle de l’impulsion.

C’est alors que j’entends les encouragements de mes athlètes et d’autres. Je ne reconnais pas tous les claquements de mains qui rythment ma course agonisante.

J’en oublie la douleur. Je me sens décoller comme un vieux cargo, la soute pleine.

Maintenant que j’ai quitté la terre ferme, je sais que l’expérience va me conduire au succès.

Je passe la barre avec une certaine agilité qui me fait un peu plaisir.

C’est dans la joie et la douleur que je descends du sautoir.

Je signale aux juges que je ne ferai pas d’autre tentative.

J’ai mal.

Je sais, je l’ai déjà dit, mais j’ai vraiment très mal.

Je fais juste un aller retour au poids car j’ai été changé de concours. Je lance maintenant à 15h40.

 

Scène 6 : le reste du concours

Je n’ai pas pu me livrer à un vrai combat contre l’apesanteur.

David, Antoine et Pierrick vont me venger.

David confirme ses progrès et réalise un beau  3m40.

A 3m60, je lui demande de prendre une perche avec laquelle il n’a jamais sauté mais il est tellement bien que même en changeant encore au 3ème essai, il se retrouve avec une perche trop souple.

Je vais donc revoir ma copie pour la prochaine compétition.

Antoine fait ses études à Tour. Il vient de finir un stage d’un mois dans le coin et c’est donc naturellement qu’il rechausse les pointes sans avoir vraiment fait de séances. Je crois l’avoir vu 4 fois au stade.

Je savais qu’il pourrait faire 4m40. Mais les voyages dans l’espace ne s’improvisent pas facilement. Il manquera un peu de repère et nous offrira un beau 4m20. Et oui, même le GPS le plus performant ne peut rien pour nous, la haut, dans les nuages.

J’ai vu les sauts d’Antoine depuis l’air de lancer du poids  où j’ai réalisé un petit 8m10.

Il reste encore Pierrick qui sort d’un hiver pénible et qui a franchi sa première barre à 4m40 alors que je faisais un troisième et mauvais essai au poids.

Il s’entraine depuis septembre dernier à Montreuil avec mon super pote Michel. J’ai eu grand plaisir à l’avoir en stage avec moi en Espagne. Nous y avons fait du bon travail même si il faisait un vent à ne pas mettre un perchiste en bout de piste.

Deux semaines avant le stage, il m’avouait être gêné  de ne pas être le Pierrick qui avait franchi 5m20 avant d’échouer de peu à 5M40 l’an passé.

Il s’annonçait à 4m60. Je lui avais répondu qu’il ferait  5 mètres.

J’ai été très content de ne pas me tromper sur ce point.

J’ai été heureux de retrouver mon bûcheron.

 

Acte 3 : le barbecue

Eric avait pris soin de mettre au frais des boissons énergétiques comme celle qu’il m’avait proposée avant mon concours mais des gens bien sympathiques s’étaient servis sans se soucier de savoir à qui elles appartenaient.

Je n’ai donc pas eu l’occasion de trinquer avec mon ami pour son anniversaire.

Je reçois un sms de la part d’Haïfa à qui Philippe avait envoyé un s.o.s deux mois plus tôt pour lui demander de bien vouloir combler mon déficit perchistique chez les filles.

Haïfa : « Coucou, je tenais à te remercier d’avoir essayé de m’aider aujourd’hui et surtout m’excuser auprès de l’équipe de l’avoir pénalisée. Bonne soirée. Haïfa ».

Ensuite elle écrit que je suis un coach merveilleux, surement un des meilleurs, mais ce n’est pas important. C’est pourquoi je ne vous marque pas la fin de son message.

Jean-Jacques : « Tu n’as pénalisé personne. Tu as mis entre parenthèses ta retraite pour nous faire plaisir. Nous aurions aimé que tu puisses aussi et surtout te faire plaisir. J’espère à très vite. »

 Voilà, j’ai ensuite passé un bon moment auprès de tous et toutes, auprès de ceux que je connaissais comme ceux que je découvrais.

Mais je gardais en tête ce sms qui témoigne d’un bel esprit club.

Je vous donne rendez-vous à Anthony le 19 mai pour le deuxième tour de l’équipe 2 et le 20 mai à Evry Bondoufle pour l’équipe 1.

Mais vivement le 8 juin pour vous croiser dans ce lieu devenu célèbre grâce à une poignée de fanatiques. Je veux parler de…LA BUVETTE.

 

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